Dans un geste surprenant, plusieurs anciens collaborateurs des régimes précédents au Mali ont fait front commun pour soutenir la transition en cours, dirigée par le colonel Assimi Goïta. Parmi ces personnalités, on retrouve des membres de partis politiques tels que l’ADEMA-PASJ, l’URD, le RPM, l’UDD et d’autres acteurs de la démocratie malienne.
Bamada.net- Leur soutien au pouvoir militaire en place s’explique principalement par leur volonté d’échapper aux poursuites judiciaires pour leur mauvaise gestion durant le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Ces anciens collaborateurs appellent maintenant leurs militants à voter massivement en faveur du référendum constitutionnel prévu pour le dimanche 18 juin 2023.
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Le poids des anciens collaborateurs: Parmi les personnalités politiques ayant
soutenu les régimes précédents au Mali,
certaines sont
particulièrement notables. Marimatia Diarra, du parti ADEMA-PASJ, Gouagnon Coulibaly et Mamadou Hawa Gassama de l’URD, Bocary Tréta et Baber Gano du RPM,
Moussa Timbiné, Racky Talla de l’
UM-RDA, Amadou Koita du PS Yelen Coura, Oumar Ibrahim Touré de l’APR et Hady Niangadou du MPM,Tièman Hubert Coulibaly de l’UDD et l’ARP, sont tous des acteurs clés de la politique malienne. Ils ont tous décidé de rallier le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, dans le but de
sauvegarder leurs intérêts personnels.
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Motivations
derrière le soutien à la transition: Leur soutien à la transition en cours est avant tout motivé par la
crainte de faire face à la justice pour leurs actions lors du régime d’IBK. En effet, la gestion désastreuse de l’économie malienne, la corruption endémique et
l’inefficacité de leurs politiques ont conduit à une détérioration
significative de la situation socio-économique du pays. Ces anciens collaborateurs redoutent désormais d’être tenus pour responsables de leurs actes et souhaitent éviter d’être
poursuivis en justice.
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La recherche d’une nouvelle légitimité: En soutenant le président de la transition, ces anciens collaborateurs espèrent également retrouver une certaine
légitimité aux yeux de la
population malienne. Leur ralliement au pouvoir militaire est perçu comme un moyen de se distancer du régime précédent et de se présenter comme des acteurs prêts à contribuer à la reconstruction et à la stabilité du pays. En se positionnant du côté du colonel Assimi Goïta, ils tentent de se donner une image de
réformateurs et de défenseurs de l’intérêt national.
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L’appel à voter “oui” massivement au
référendum constitutionnel: Dans le but de renforcer leur
position auprès du pouvoir en place, ces anciens collaborateurs des régimes maliens appellent maintenant leurs partisans à voter massivement en faveur du référendum
constitutionnel prévu pour le dimanche 18 juin 2023. Ils
affirment que cette réforme constitutionnelle est nécessaire pour instaurer une véritable démocratie et pour tourner la page des erreurs du passé. Cependant, certains observateurs soulignent que cet appel massif en faveur du “oui” pourrait être motivé par la volonté de ces personnalités de consolider leur position et
d’obtenir une immunité juridique pour leurs actes passés.
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L’alliance
inattendue des anciens collaborateurs des
régimes maliens en soutien à la transition dirigée par le colonel Assimi Goïta soulève des questions sur leurs motivations réelles. Si certains peuvent voir dans leur ralliement un signe de volonté de réforme, d’autres y voient une stratégie pour échapper à la justice et préserver leurs intérêts personnels. Le
référendum constitutionnel du 18 juin 2023 sera un moment décisif pour
évaluer le niveau de soutien de la population malienne à cette transition et pour mesurer la
confiance accordée à ces anciens collaborateurs de régimes.
La Rédaction
Source: Bamada.net