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Amadou Koïta, Président du PS Yeleen Kura : « Quittons les calendriers personnels et regardons le Mali »

Invité sur le plateau du débat politique de la chaîne de télévision Africable, le dimanche 29 août 2021, le Président du Parti Socialiste Yeleen Kura, Amadou Koïta, a livré son analyse sur la situation du pays. L’ancien ministre et porte-parole du régime d’Ibrahim Boubacar Kéita s’est dit optimiste quant à l’avenir du Mali. Par cette sortie médiatique, le Président du PS Yeleen Kura a invité l’ensemble des couches du pays à l’unisson autour du Mali. Cela, dit-il, pour faire face aux nombreux défis qui assaillent notre patrie. « Quittons les calendriers personnels et de personnes et regardons le Mali. Ce pays souffre aujourd’hui et il a besoin de tous ces enfants. Donnons-nous la main pour que le Mali puisse devenir ce que nous souhaitons », a-t-il conseillé.

L’ancien porte-parole du Gouvernement d’IBK a rappelé que le délai des  dix-huit mois est un engagement qui a été pris vis-à-vis des autorités, du peuple malien et de la communauté internationale. «  Les Maliens se sont retrouvés lors des concertations nationales à l’intérieur du Mali. Après, on a été en conclave à Bamako. Nous avons adopté une charte dans laquelle la transition durera dix-huit mois. Prouvons que nous sommes un pays d’engagement puisque nous n’évoluons pas seul. Nous sommes dans une communauté sous-régionale, la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations Unies. Je crois que le monde est chez nous, le monde est en train de nous accompagner.», a-t-il insisté.

Il estime que le début de cette transition a été très difficile comme toutes les transitions d’ailleurs. Partant de là, cet homme politique a lâché : « Nous estimons aujourd’hui que là où nous sommes, nous devons mettre le Mali au-dessus de tout, savoir que nous avons d’énormes défis: les défis sécuritaires, sociaux, de cohésion, de paix, de développement. Aujourd’hui, il faut que le peuple malien se retrouve, qu’on fédère nos énergies », a-t-il recommandé.

En ce qui concerne le temps qui reste de cette transition, l’ancien ministre pense qu’il est utile de rétablir la confiance entre les différentes composantes de la nation. « Je me félicite aujourd’hui. Nous avons appris que les leaders religieux de toutes les confessions religieuses se sont retrouvés pour parler du Mali. A Bamako ici, nous sommes assis à l’intérieur du Mali ; les populations souffrent le martyr », a-t-il déclaré.

Sur les élections et les reformes qui font débat, le Président du PS Yelen Kura dira que « Nous ne disons pas qu’il faille aller aux élections pour les élections. Nous estimons que le contexte dans lequel nous nous trouvons, créons toutes les conditions, mettons nous d’accord sur un calendrier minima avec des réformes minimas consensuelles. Maintenant, le président qui sera élu, le retour de la normalité constitutionnelle, c’est une sorte de transition piste. Si nous ne le faisons pas, nous risquons d’aller dans une aventure ambiguë », a-t-il averti.

De son analyse, la gestion des affaires du pays n’est pas reluisante. « Tout ce qui avait été dit avant le 18 août, ces défis restent les mêmes sinon certains se sont aggravés.  Ce n’est pas notre souhait. Notre bien commun c’est le Mali. Et ce Mali mérite tous les sacrifices. Aucun sacrifice n’est et ne sera de trop pour le Mali. Nous venons d’organiser tout à l’heure les examens dans un contexte extrêmement difficile. Cela veut dire que quand on veut, on peut », a-t-il dit.

Selon Amadou Koïta, le renouvellement générationnelle ne se décrète pas et  ne se force pas. A l’en croire, c’est au peuple malien de faire son choix afin d’avoir un pouvoir légitime. « Nous estimons que la Transition qui est là, le CNT doit continuer. Le Gouvernement doit nous faire sortir, après le PAG qui a été validé par le CNT, un chronogramme pour qu’on sorte vite de ça. Plus on reste dans la Transition plus on s’enlise. Certains disent aujourd’hui, au terme des dix-huit mois, qu’on ne peut pas récompenser la médiocrité, on n’a pas besoin de ça », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Je suis à l’aise d’autant plus que le Président de la Transition, en prêtant serment, a dit qu’il respecterait ses engagements, le Premier ministre nous a dit qu’il respectera les engagements et jusqu’à preuve de contraire, je n’ai vu ni le Président, ni le Premier ministre revenir sur ça. Quittons les calendriers personnels et de personnes et regardons le Mali. Ce pays souffre aujourd’hui et il a besoin de tous ces enfants. Donnons-nous la main pour que le Mali puisse devenir ce que nous souhaitons. »

Sidiki Dembélé

Source: Le Républicain

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