Le 4e vice-président du Conseil national de transition (CNT) Issa Kaou N’DJIM a été interpellé, le mardi dernier, sur instruction du Procureur près le Tribunal de la commune IV, en raison de ses propos ‘’subversifs’’ sur les réseaux sociaux. Cette arrestation est au cœur de polémiques sur les réseaux sociaux. Si certains internautes sont révoltés contre cette détention en se basant sur la liberté d’expression, d’autres défendent que cette mesure du tribunal de la commune IV s’oppose à des valeurs de liberté pour lesquelles des Maliens se sont battus en mars 1991.
En plus de cela, il y a des internautes qui soutiennent Issa Kaou N’Djim. Parce que, estiment-ils, s’il y a violation de loi, elle a commencé par les autorités de la transition pour avoir commis un coup d’État condamné par la Constitution malienne.
Au même moment, d’autres s’en réjouissent. Ils pensent que la liberté d’expression a aussi des limites à respecter. Dans ses propos, Issa Kaou N’Djim a dépassé ces limites. La liberté d’expression ne veut pas dire dénigrement.
C’est le sujet de votre Facebookan du jour.
Sambou SISSOKO : Hier, il était au front aux côtés de Choguel pour demander à IBK, un Président démocratiquement élu, de dégager. Aujourd’hui les propos de Issa KAOU N’DJIM sont jugés «subversifs», parce qu’un régime autocratique est en train de se réinstaller lentement, mais sûrement dans notre cher Mali-BA. Les autorités actuelles de la transition ne sont-elles pas issues de deux coups d’État ? Or, dans la constitution du 25 février 92 le coup d’État est considéré comme un crime imprescriptible. D’ailleurs cette constitution demeure toujours en vigueur et une loi d’amnistie a été votée par les tenants du pouvoir en vue de se protéger contre la Justice. Est-ce que nous vivons encore dans un État de droit ?
L’émir Noir : La liberté d’expression est différente de dénigrement.
Awa Sylla : De quoi vous vous mêlez. Les anciens dignitaires doivent fermer émeutes bouches à jamais dans ce pays. Petit frère, allez aux champs, cultivez, critiquez-nous, mais laissez-nous avancer dron !
Abdoulaye SAMOURA : Le président de la CNT avait déjà fait un communiqué pour des mises en garde. Donc je crois que le vice-président devrait être un exemple dans le respect des directives du communiqué… Hélas, il a continué à faire du buzz et des clashes inutiles.
Boubacar KANOUTE : Dôgô ! On te regarde et les gens te suivent. Vous voulez mettre dos à dos le Président de la Transition et celui du CNT. La manœuvre est comprise et elle ne passera pas. Le monsieur n’a pas parlé au nom du CNT, mais plutôt de l’ACRT.
Aly Kola KOITA : C’est très grave. Si dans un pays on ne peut plus s’exprimer librement, alors c’est le début de la tyrannie.
Balla Doumbia : Allons doucement, le moment n’est pas favorable à notre pays, on est de plus en plus isolé et soyons honnêtes on ne peut pas supporter la pression de l’international.
Mamadou DIABY : Cette arrestation est un non-événement, passons à autre chose plus importante.
Mahamadou Diawara : Un non-événement auquel on veut donner de l’ampleur. Et puis, ce n’est pas aujourd’hui qu’il a commencé avec ce comportement peu orthodoxe, parce que quand IBK était là, il a toujours insulté les institutions et il était applaudi.
Balla Konate : C’est le Balayeur balayé. Les choses mal arrangées finiront toujours comme ça. Hier, quand il tapait sur le régime précédent il était applaudi, on disait que c’était la démocratie, pourquoi arrêter aujourd’hui ? Laisse-le faire son travail.
Mamadou Yaya SAMAKE : Nous soutenons une liberté d’expression constructive, mais pas destructive. Pourquoi, il s’acharne sur le PM qui a été nommé par GOITA ?
Al Hassane CISSE : Mensonge ! La justice ne régresse pas, au contraire, nous saluons aujourd’hui les actions salvatrices de notre justice. La liberté d’expression ne vaut que dans la responsabilité. Voulez-vous que la justice laisse ce pays s’installer dans l’anarchie ?
Angelou Corneille TOGO : Il doit être arrêté, car il fait le moyen de sa politique. Il est toujours au côté de celui qui a le pouvoir et non préoccupé par suivre la vérité. C’est un obstacle pour le pays.
Mamadou Yaya SAMAKE : Les idéaux du 26 Mars 1991 ont été jetés dans l’eau par les dirigeants de 1991 à 2018, à travers la mal gouvernance, la vente du pays à la France et ses bandits.
Source : Info-Matin