Le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) exprime ses préoccupations concernant le déséquilibre dans la répartition des forces africaines au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), dans un communiqué publié samedi dernier. Selon les statistiques, les soldats et policiers africains représentent respectivement 55 % et 62 % des effectifs de la mission, ce qui soulève des interrogations quant à la nécessité d’une représentation plus équilibrée.
Bamada.net- Le PARENA met en évidence l’importance cruciale de la MINUSMA dans la fourniture de soutien logistique et sécuritaire pour les programmes d’aide humanitaire dirigés par des agences et organisations non gouvernementales. Un retrait brusque des Casques bleus aurait inévitablement des conséquences perturbatrices sur la distribution de l’aide humanitaire aux populations nécessiteuses. Le parti exhorte ainsi les autorités de transition à prendre en compte cet aspect lors des discussions sur le renouvellement du mandat de la mission.
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Le Parti du Bélier blanc, conscient des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant la fin imminente de la
MINUSMA et son retrait
définitif du pays, appelle également les autorités de transition à engager un dialogue constructif avec le Secrétaire général et le Conseil de sécurité des Nations unies. L’objectif est de parvenir à des compromis nécessaires pour le renouvellement du mandat de la mission, afin de maintenir une présence onusienne qui joue un rôle crucial dans la stabilité et la sécurité du Mali.
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Le Parti de Tiébilé Dramé, quant à lui, attire l’attention sur le fait que la majorité des Casques bleus et des fonctionnaires civils des Nations unies décédés au Mali proviennent de pays africains tels que le Tchad, la Guinée, le Togo, le Burkina Faso, le Niger, l’Égypte et le Sénégal. Ces pertes humaines témoignent de l’engagement de ces pays frères envers la stabilité et la sécurité du Mali. Il est donc essentiel de préserver cette collaboration et de reconnaître leur contribution significative.
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Le PARENA rappelle également que la MINUSMA a réalisé près d’un millier de projets à
impact rapide, d’une valeur totale de 24 milliards de francs CFA, au cours de la dernière décennie. Ces projets ont directement contribué à atténuer les difficultés quotidiennes des
populations civiles dans plusieurs régions du pays. Il est donc évident que la mission a été déployée pour répondre aux besoins humanitaires existants et qu’il est crucial de tenir compte de ces réalisations lors des discussions sur le renouvellement du mandat.
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Le
Mali, qui a bénéficié d’un soutien solidaire de l’Afrique et du reste du monde depuis le début de la crise multidimensionnelle en 2012, est appelé à éviter de s’isoler davantage en se détournant des
pays frères qui ont toujours manifesté leur bienveillance envers notre nation. De même, les soldats maliens ont été déployés sous les drapeaux de l’ONU ou de la CEDEAO pour apporter leur aide à d’autres nations. Aujourd’hui, nous
bénéficions de l’aide grâce à notre soutien passé envers d’autres pays, une
tradition qui remonte à l’époque de Modibo Keita.
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Le mandat de la MINUSMA en matière d’aide humanitaire est clair : « En
soutien aux autorités maliennes, contribuer à créer des conditions de
sécurité propices à l’acheminement sûr de l’aide humanitaire sous la direction de civils, conformément aux principes humanitaires, ainsi qu’à faciliter le retour volontaire, dans des conditions de sécurité et de dignité, des personnes déplacées et des réfugiés, ou à favoriser leur intégration locale ou leur
réinstallation, en étroite coordination avec les acteurs humanitaires, y compris les organismes compétents des Nations unies ».
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Le
PARENA souligne donc l’importance de
prendre en compte toutes ces réalités lors des discussions sur le renouvellement du mandat de la MINUSMA. Les préoccupations du Mali doivent faire l’objet de débats et de négociations jusqu’à ce que les
compromis nécessaires soient trouvés, afin de maintenir une présence onusienne dont les objectifs sont la stabilisation, la protection des civils, la mise en
œuvre de l’Accord pour la paix, le soutien à la restauration de
l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et le soutien au retour à la légalité constitutionnelle.
Le Parti du Bélier blanc exhorte le Mali à entamer un dialogue pour le renouvellement du mandat de la MINUSMA
Fatoumata Bintou
Source: Bamada.net