Le 28 avril 2023, des milliers de Maliens se sont réunis au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako en réponse à l’appel du Mouvement Yèrèwolo Debout. L’objectif de cette rencontre était de protester contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Les organisateurs ont invité les militants à camper de manière pacifique devant le quartier général de la mission pour une durée de sept jours à partir du 23 juin suivant.

Depuis sa création en 2013, la MINUSMA était censée aider à soutenir le processus politique et assurer la sécurité au Mali. Cependant, après dix ans, la mission n’a pas réussi à remplir sa mission et la situation sécuritaire dans le pays s’est même détériorée, ce qui explique la demande des Maliens pour le départ de la MINUSMA.

Lire aussi : AU MALI, DÉCRYPTAGE DES OBJECTIFS DU MOUVEMENT YEREWOLO

Sidiki Kouyaté, porte-parole infatigable du mouvement Yèrèwoloton, a exposé plusieurs raisons justifiant le départ de la MINUSMA du Mali lors du rassemblement. Il a affirmé que la mission était une “création française” au service des intérêts de la France et de ses alliés occidentaux. Il a également critiqué l’agenda caché de la mission, qui visait selon lui à la séparation du Mali, ainsi que la production de rapports biaisés qui ont sapé les efforts des autorités maliennes pour renforcer leur souveraineté sur tout le territoire national.

Lire aussi : CONTRE LA PRÉSENCE DE MINUSMA AU MALI: YÈRÈWOLO LANCE UN ULTIMATUM POUR LE 22 SEPTEMBRE

Le Conseil de sécurité de l’ONU discutera du mandat de la MINUSMA et de son renouvellement éventuel en juin prochain. Toutefois, compte tenu du retrait de nombreux contingents de pays occidentaux et de l’hostilité croissante des Maliens envers la mission, il est difficile de prédire si le mandat sera renouvelé.

Lire aussi : LETTRE OUVERTE DU MOUVEMENT YEREWOLO DEBOUT SUR LES REMPARTS À NOS FRÈRES ET SŒURS, PEUPLES D’AFRIQUE, DU MALI ET DE LA CÔTE D’IVOIRE

La MINUSMA est de plus en plus contestée par les Maliens depuis les récentes attaques visant des installations militaires, l’aéroport de Sévaré et des membres du cabinet présidentiel à Nara. Les autorités maliennes ont le droit de demander la fin de la mission onusienne en toute souveraineté. Il reste à voir si elles auront le courage de poursuivre cette démarche.

MLS

Source: Bamada.net