A quelques encablures de la fête de Tabaski, l’heure est aux derniers réglages à Bamako et dans les régions. Tout le monde s’empresse d’avoir le nécessaire d’ici la fête de demain. Mais ils dénoncent la cherté des articles sur le marché.
Dans les villes on rencontre des marchands de mouton et divers, mais aussi les clients qui font un dernier tour au marché et dans les ateliers. La capitale Bamako bouillonne. Les mouvements de la population provoquent des embouteillages monstres sur certaines artères, rendant difficile le déplacement dans la ville. Mais tout ceci n’est rien devant le coût de la vie. «Acheter le mouton, les habits et autres pour un chef de famille ce n’est pas facile », se plaint ce père de famille. Alors que cette maman dénonce la cherté des condiments, affirmant que « cette année la vie est plus chère que la précédente »
Au sud et au centre du pays c’est pratiquement la même ambiance. L’accueil des parents qui reviennent fêter en famille, le tour des marchés, entre autres. Dans ces localités également les populations se plaignent. « Ici à Koro les derniers réglages, c’est entre nous et les tailleurs », martèle cette habitante de Koro dans la région de Bandiagara. « Le prix du mouton n’est pas abordable », affirme un autre. A Kati, à quelques kilomètres de la capitale malienne, cette femme dénonce la cherté des légumes. Alors que pour cet habitant de Tominian, les préparatifs de la fête vont bon train. Celui-ci affirme avoir « anticipé sur les dépenses ».
La fête chez les déplacés
La fête de tabaski s’annonce difficilement pour les déplacés au centre et au sud du pays. Certains font face à des difficultés à accueillir cette fête. Les déplacés de Senou déplorent les conditions dans lesquelles ils vont fêter la Tabaski. «Nous sommes à la veille de la fête, nous n’avons pas d’habit pour les enfants ni de la viande» se lamente Oumar Dicko, Président de comité de gestion de déplacés de Senou. Il ajoute que l’aide des partenaires ne suffit pas à tout le monde pour fêter.
Au centre du pays à Sevaré dans la région de Mopti, le Président du site de déplacés Oumar Barry affirme avoir reçu deux bœufs et 100 sacs de riz de 50kgs pour 131 ménages pour l’occasion.
Notons que ces déplacés font face à d’autres difficultés, notamment le manque d’assistance à l’approche de la période hivernale. Selon eux, aucune disposition n’est prise dans ce sens.
Studio Tamani