La cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation sur la culture de la paix et de la non-violence en milieu scolaire et universitaire, dénommée ‘’ A l’école, je m’engage’’, a eu lieu le samedi 9 avril 2017, en face du siège de l’AEEM à Badalabougou.
Initiative de l’association Réseau des Jeunes pour la Paix au Mali (RJPM), cette cérémonie était placée sous le parrainage de Modibo Kadjogué et de Mme Diawara Aïssata dite Lady Touré.
Dans son allocution de bienvenue, Tiéoulé Sidibé, président du RJPM a rappelé que son réseau a été créé en 2014. Il a pour but de promouvoir la paix et la justice sociale au Mali.
A ses dires, le phénomène de violence en milieu scolaire et universitaire se montre de plus en plus chronique, malgré les gros efforts consentis par le gouvernement, la coordination de l’AEEM, et le conseil national de la jeunesse. Ces violences se manifestent par des pugilats dans les classes, bagarres généralisées au cours des assemblées générales, les agressions contre les professeurs.
« On assiste à des scènes de violence occasionnant parfois mort d’homme, comme atteste l’assassinat en janvier dernier de l’étudiant de la 2ème année Allemand de l’Université des Sciences Humaines de Bamako. On se souvient de l’agression du doyen de la Faculté des sciences et techniques (FST), Fana Tangara, il y’a quelques années », a-t-il estimé.
Il pense que cette violence s’explique par l’effondrement de l’éducation familiale et surtout l’incompréhension au sein de certains comités de l’AEEM. Il croit que, le pléthore d’étudiants, la mauvaise répartition des salles de classe entre les différentes universités, et souvent des trafics de drogue, la détention d’armes par certains élèves et étudiants font également partie des causes de cette violence.
Comme solution, il propose l’application stricte du règlement intérieur des écoles et des facultés des différentes universités ; la formation des membres de l’AEEM aux techniques de négociation et à la gestion des conflits.
Il propose aussi la formation civique et pédagogique des leaders de l’AEEM, des enseignants sur l’éthique et la déontologie, la mise en place des comités de veilles pour alerter les autorités en cas de détection des prémices de la violence. Il a suggéré que des campagnes d’information et de sensibilisation contre le phénomène et l’exclusion pure te simple des fauteurs de trouble.
Pour mettre fin à ce phénomène de violence, il faut que chaque acteur joue son rôle. Il faut une réelle volonté politique pour endiguer le phénomène, a-t-il conseillé.
Modibo Kadiogué, parrain de la cérémonie, a estimé que tous les acteurs de l’école malienne doivent travailler, afin de bannir la violence sous toutes ses formes dans les milieux scolaires et universitaires. Modibo kajoke dira que la jeunesse doit être exemplaire, une référence, car un pays n’est que l’image de sa jeunesse. Il ajoute que la violence est le langage des faibles. C’est pourquoi, il a demandé aux élèves et étudiant maliens d’abandonner cette pratique d’une autre époque.
Mme Diwara, Aïssata Lady Touré marraine de l’événement, a rappelé qu’au paravent l’administration et le politique veillaient au bon fonctionnement du système éducatif et n’hésitaient pas à prendre des mesures disciplinaires, selon les cas. Si au départ, la violence était palpable à travers des inconduites individuelles et collectives des élèves qui défient l’ordre scolaire, elle se manifeste aujourd’hui par des agressions physiques et verbales, des incivilités et des indisciplines caractérisées, a-t-elle fait entendre.
Abdoulaye KONE
Source: Delta News