Une critique jugée déloyale
Bamada.net-Lors d’une intervention publique, le Premier ministre aurait reproché son prétendu éloignement des grandes décisions nationales depuis deux ans, une situation qu’il estime nuisible à l’efficacité de la gouvernance. Ces déclarations, selon le CDM, témoignent d’une incohérence et d’un manque de loyauté envers les autorités de transition.
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« Régulièrement, au cours de meetings ou de déclarations publiques, l’intéressé critique de plus en plus ouvertement sa supposée mise à l’écart par ses employeurs. Ces propos, loin de renforcer la stabilité, alimentent plutôt les divisions au sein de l’exécutif », affirme le collectif dans son communiqué.
Une gestion gouvernementale mise en cause
Le CDM pointe également du doigt l’inefficacité de l’action gouvernementale sous la direction de Dr. Choguel Kokalla Maïga. « Pendant deux ans, un Premier ministre incapable d’échanger avec ses employeurs sur les questions essentielles du pays mais qui persiste à occuper son poste tout en dénonçant sa situation, illustre une incohérence flagrante », dénonce le collectif.
Face à cette situation, le CDM appelle les autorités à « tirer toutes les leçons nécessaires » et à redonner à la gestion de l’État une cohérence et une dynamique répondant aux attentes des Maliens.
Une exigence claire : démission sous 72 heures
Qualifiant les déclarations du Premier ministre de provocations, le collectif a exigé sa démission immédiate. « Nous condamnons avec la dernière rigueur les propos de Dr. Choguel Kokalla Maïga et exigeons qu’il quitte ses fonctions dans un délai de 72 heures, faute de quoi des actions appropriées seront envisagées pour préserver la stabilité nationale », avertit le communiqué.
Un climat politique sous tension
Cette montée des tensions intervient alors que le Mali traverse une période cruciale de transition politique, marquée par des défis sécuritaires, économiques et sociaux. Le bras de fer entre le Premier ministre et les militaires au pouvoir illustre les fractures qui persistent au sein des institutions de l’État.
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Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté du Premier ministre ou de la présidence. Ce nouvel épisode pourrait cependant redéfinir les rapports de force au sommet de l’État, à quelques mois des échéances électorales prévues pour clore la transition.
Affaire à suivre…
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Moussa Keita
Source: Bamada.net