Le Premier ministre de la transition, Choguel Maiga, est une nouvelle fois au centre de la tourmente politique suite à ses déclarations confirmant ce que beaucoup qualifient de « trahison » de son propre clan au sujet de l’affaire du fameux Mémorandum.
L’affaire trouve son origine dans la publication d’un mémorandum critique par Boubacar Traoré, un membre influent du M5-RFP et soutien de Choguel Maiga.
Dans ce document, M. Traoré dénonce la « concentration du pouvoir » par les militaires, la mise à l’écart de Choguel dans la prise des décisions importantes, la non reconnaissance du M5 dans les recommandations du Dialogue inter-maliens…
L’arrestation de M. Traoré par la justice a déclenché une vague de protestations et de débats au sein de la scène politique et chez les partisans du régime.
Dans une vidéo qui circule sur les médias sociaux, Choguel lors d’une rencontre politique avec ses partisans, a donné son avis sur le contenu du Mémorandum. Pour lui, il y a rien qui se trouve dans le Mémorandum qui n’est pas vrai. Autrement dit, le chef du gouvernement a montré qu’il a été au parfum du Mémorandum que M. Traoré a signé.
Les propos du PM ont été perçus par les militaires comme une confirmation de la trahison de son camp. Cette déclaration publique à non seulement mis en lumière les divisions internes au sein du gouvernement de transition, mais elle a également exacerbé les tensions entre le M5-RFP (clan Choguel) et les militaires. « C’est une trahison pure et simple », a déclaré un membre du CDM sous couvert d’anonymat.
L’affaire du mémorandum du M5 et la confirmation par Choguel de la trahison de son clan contre les militaires au pouvoir révèlent les profondes fractures et les tensions au sein du gouvernement de transition. Alors que le pays est à un carrefour crucial, l’avenir de la transition dépendra en grande partie de la capacité des civils et des militaires à trouver un terrain d’entente et à travailler ensemble pour le bien de la nation.
Djibril Diallo