Dans un contexte national marqué par une intensification des menaces sécuritaires, les autorités maliennes poursuivent leur stratégie de prévention et de riposte en multipliant les mesures de protection des populations. Après Kayes, Sikasso, Ségou et Tombouctou, c’est désormais la Région de Dioïla qui fait l’objet d’un renforcement des dispositifs sécuritaires, avec l’instauration d’un couvre-feu nocturne d’un mois, renouvelable.

Une décision ferme du Gouvernorat de Dioïla

Bamada.net-Par la décision N°2025.164/GRD-CAB signée ce mardi 1er juillet 2025, la Gouverneure de la région de Dioïla, Madame Mariam Coulibaly, a instauré un couvre-feu sur l’ensemble de la circonscription régionale. Cette mesure exceptionnelle, qui s’inscrit dans le cadre des dispositions prévues par la Constitution et les textes législatifs et réglementaires relatifs à l’état d’urgence, vise à anticiper et endiguer toute velléité de déstabilisation dans une zone jusque-là relativement épargnée mais désormais sous pression.

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Le couvre-feu s’appliquera quotidiennement de 22h00 à 06h00, du 1er au 30 juillet 2025, période durant laquelle la liberté de circulation des personnes et des engins sera strictement limitée.

Une réponse aux “nécessités” sécuritaires

Comme l’indique clairement la décision du gouvernorat, cette mesure est justifiée par les “nécessités” du moment. Ces dernières semaines, plusieurs signaux préoccupants ont été relevés dans la région : mouvements suspects, tentatives d’infiltration de groupes armés, tensions intercommunautaires et appels à la désobéissance. Bien que les autorités ne détaillent pas officiellement les menaces, des sources locales évoquent la présence possible de cellules dormantes de groupes extrémistes dans certaines zones périphériques, notamment dans les cercles frontaliers.

Des exceptions strictement encadrées

La décision exclut toutefois certains véhicules et services essentiels de cette restriction nocturne. Sont autorisés à circuler pendant le couvre-feu :

• Les véhicules et engins des forces de défense et de sécurité (FDS) en mission,

• Les ambulances dûment autorisées, munies d’un ordre de mission.

Tout contrevenant s’exposera à des sanctions prévues par les textes en vigueur, selon les forces de sécurité déjà déployées aux points sensibles.

Une coordination renforcée entre les forces de sécurité

L’application stricte de cette mesure est placée sous la responsabilité conjointe du Commandant du Groupement de la Garde Nationale, du Commandant du Groupement Mixte de la Gendarmerie Nationale, ainsi que des Directeurs Régionaux de la Police Nationale et de la Protection Civile. Ces responsables sont tenus d’assurer, chacun dans son domaine de compétence, la mise en œuvre effective du couvre-feu et le bon encadrement de la population.

Une situation nationale tendue

Ce nouveau couvre-feu intervient dans un climat général de vigilance extrême. Le mois dernier, les régions de Kayes, Sikasso, Ségou et Tombouctou ont vu l’instauration de couvre-feux similaires, témoignant d’un effort concerté de l’État malien pour verrouiller l’espace national face aux menaces multiples : attaques terroristes, grand banditisme, trafics transfrontaliers et autres insécurités persistantes.

Dans une série de communiqués précédents, l’État-Major Général des Armées, via la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), avait souligné que des attaques coordonnées avaient été déjouées dans plusieurs zones du territoire. Des opérations de ratissage sont en cours, et le rôle des populations est jugé crucial pour signaler tout comportement suspect.

L’appel à la vigilance et au civisme

Le Gouvernement malien, tout en rassurant les citoyens sur sa capacité à défendre l’intégrité du territoire, appelle la population de Dioïla à la compréhension et au respect strict de cette mesure. L’objectif est clair : éviter les pertes civiles, prévenir toute escalade de violence et consolider le retour à une paix durable.

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Dans ce combat contre les forces du mal, chaque région compte. L’instauration du couvre-feu à Dioïla, bien que contraignante pour les activités nocturnes, s’inscrit dans une logique de préservation de la sécurité nationale. Comme l’a rappelé récemment le Chef d’État-major Général des Armées, le Général Oumar Diarra : « Les FAMa sont déterminées à défendre chaque centimètre du territoire, et à faire respecter l’ordre républicain partout au Mali. »

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BEH COULIBALY

Source: Bamada.net