Alors que le déplacement des populations fuyant l’insécurité continue dans plusieurs localités, certains de ces déplacés demandent de l’assistance humanitaire. C’est le cas pour des déplacés des localités au carrefour de Djenné, Sofara, et Bankass. Face aux difficultés de prise en charge, ces ménages appellent à l’aide.
La ville de Djenné a accueilli de nouvelles vagues de déplacés, en provenance majoritairement de Timissa, dans la région de San. Ces ménages n’ont pas encore été assistés. Certains déplacés sont dans des familles d’accueil faute de site pour eux. Selon Seydou Maïga, du service local du développement social, des mesures sont en cours pour les assister.
« Même tout récemment, avec les événements de Timissa, on vient de faire tout de suite l’enrôlement biométrique de ces déplacés qui sont arrivés au niveau de Djené, de Madiama, de Sofara surtout,où il y a beaucoup de déplacés qui sont arrivés là-bas », souligne M. Maïga. D’après lui, « pour le moment, les derniers déplacés n’ont pas été assistés d’abord, mais le processus est en cours ».
Une vague encore dans le besoin
À Bankass, de nouveaux déplacés n’ont pas été enregistrés depuis trois mois. Toutefois, Alou Guindo, président des déplacés dans la ville, demande de l’aide pour la dernière vague de déplacés en détresse, depuis leur arrivée, selon lui.
« Depuis leur arrivée, il y a trois mois de cela, ils ont reçu des vivres une seule fois. Pour nous, les anciens, la priorité devra être donnée aux nouveaux déplacés », indique ledit président. « Nous voulons que le service social assiste les nouveaux arrivants, car ils n’ont rien, ils n’ont pas de champs à cultiver », sollicite Alou Guindo.
Ce cri de détresse des déplacés survient alors que l’ONU a annoncé le 16 juin une réduction majeure de l’aide humanitaire en 2025, suite aux fortes coupes des principaux donateurs, dont les États-Unis.