L’armée tchadienne a été attaquée la nuit dernière dans la région du lac Tchad par des éléments de Boko Haram. Une attaque qui a fait 23 morts et 4 blessés.
L’attaque a eu lieu au milieu de la nuit, vers 1h du matin alors qu’une grande partie du détachement de l’armée tchadienne déployée à Dangdala, petite bourgade située près de Ngouboua, dormait.
Aux premières heures de ce vendredi, on dénombrait 23 morts et 4 blessés dans les rangs de l’armée tchadienne. Les assaillants ont aussi emporté du matériel militaire. Une course-poursuite a été lancée en direction du Niger où sont repartis les assaillants.
Limogeage du chef d’état-major
L’armée tchadienne n’a toujours pas communiqué sur les suites de cette attaque, alors que l’équipe de l’état-major général des armées a été remplacée. Taher Erda, un proche du président, a été nommé chef d’état-major général des armées à la place de Brahim Mahamat Saleh en poste depuis six ans.
La débâcle de l’armée tchadienne à Dangdala, qui serait une des causes du limogeage du général Brahim Mahamat Saleh, pose cependant un problème de fond. Il s’agit de la gestion des effectifs de l’armée tchadienne, dont la plupart des soldats est en opération de façon continue depuis de très longues années.
Un village nigérien attaqué
Le groupe jihadiste aurait également frappé le Niger voisin, dans une attaque menée dans le village de Déwa (commune de Gueskérou), près de Diffa, dans le sud-est nigérien, a indiqué un élu local. De source officielle, un bilan provisoire fait état de huit civils tués dont une femme.
Selon nos informations, les assaillants étaient une trentaine et sont arrivés à dos de cheval. L’armée nigérienne a été dépêchée sur place ce matin ainsi que le préfet du département. Aucune revendication pour l’instant mais le mode opératoire rappelle celui du groupe Boko Haram.
Menace terroriste
L’imminence d’une attaque des éléments de Boko Haram était dans l’air depuis que les éléments tchadiens de la force multinationale chargée de la lutte contre le mouvement terroriste ont été redéployés au nord du Nigeria pour déloger les islamistes qui y ont gagné du terrain.
Il y a deux jours, les ambassades occidentales et le système des Nations unies ont envoyé des alertes appelant à la plus grande vigilance face aux risques d’attentats.
RFI