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Mali : Des femmes de militaire en colère sont dans la rue à Bamako

Ce matin, 22 mars 2019, une manifestation a été organisée dans la ville de Ségou. Les manifestants ont dénoncé la corruption, ainsi que la situation sécuritaire actuelle dans le pays, particulièrement au centre et au nord. http://bamada.net/marche-des-femmes-veuves-de-kati-largent-et-les-armes-pour-parer-a-toute-eventualite Nous vous proposons quelques images de ladite manifestation.

Certaines familles de militaires semblent mécontent de la mort de leurs proches sur le théâtre des opérations et dont la récente en date est la mort de 23 militaires dans l’attaque terroriste contre le camp de Dioura.

Avant hier, c’était les femmes de Kati, ville garnison qui avaient décidé de marcher sur le ministère de la défense à Bamako mais elles ont en ont été dissuadé à la dernière minute par le commandant de zone de Kati Abdoulaye Coulibaly. Mais elles restent encore en alerte.

Hier, c’était au tour des femmes et veuves de militaires à nioro dû sahel,  http://bamada.net/att-je-ne-suis-ni-un-rebelle-ni-un-traitre de protester leur mécontentement lors d’une visite du chef d’état major de l’armée de terre Abdrahamane Baby, empêchant se dernier et sa délégation d’atteindre le camp militaire. Ils ont été obligés de rebourser chemin et rentrer à Bamako.


Ce matin encore, c’est au tour des femmes de militaires de Segoud’exprimer leur ras-le-bol en bloquant le goudron qui passe par le quartier administratif au gouvernorat. Elles expriment leur mécontentement suite à la multiplication des attaques contre les positions de leurs maris et demandent aux dirigeants de s’assumer.

Des mouvements d’humeur sont aussi signalés à sevare.

Je signale cependant que ceux qui souhaitent un scénario comme en 2012 ont trop à perdre. Nous avons vu qu’en 2012, l’injonction des militaires dans la vie politique de l’État a conduit à l’occupation des 2/3 dû pays aggravant la pauvreté et la misère, de même que l’insécurité car au moment où le CNRDRe renversait l’équilibre politique à Bamako, seul les villes de aghelhoc, Tessalit et Menaka étaient tombées entre les mains du MNLA.

C’est à cause des militaires de Kati et les mouvements d’humeur que le reste de Kidal puis Gao et Tombouctou sont progressivement tombées entre les mains des terroristes, bandits et narcotrafiquants du MNLA et alliés.

Pendant l’occupation, ils ont pillé le Mali, coupé des mains, lapidé des personnes, détruit nos sites culturels. Nous sommes encore sous le choc et nous gerons encore les conséquences incalculables de cette occupation et le coup de force des drogués surexcités de Kati.
Aujourd’hui encore,  http://bamada.net/manifestations-kati-des-marches-pour-quelle-fin je m’étonne de voir les mêmes personnes se mettre en mouvement pour reproduire les mêmes faits comme si celles de 2012 ne nous avaient pas servi de leçon.

Il est temps que nous regardons la réalité en face, nous sommes en guerre, ce n’est pas quelqu’un d’autre qui viendra sauver le Mali de ses ennemis. Nous devons nous-mêmes le faire, faire les sacrifices nécessaires et c’est notre armée qui est notre seul espoir. Alors à la guerre des gens mouront. C’est dur mais c’est comme ça. Nous avons tous quelqu’un de cher que nous avons perdu dans cette guerre mais nous devons sauver l’essentiel.

Ces mouvements d’humeur des femmes et enfants de militaires dans nos villes sapent le morale de nos troupes engagées au front. Ils ne contribuent à améliorer en rien la situation sécuritaire au nord et au centre.


En 2012, si nous disions que ATT n’avait pas donner l’ordre ou des munitions,  http://maliactu.info/societe/nioro-du-sahel-les-veuves-des-militaires-bloquent-lentree-du-camp-au-chef-detat-major-de-larmee-de-terre cette année en 2019, nos militaires ont reçu l’ordre avant de quitter leur famille et sont bien dotés de matériels sophistiqués souvent emportés par nos ennemis malheureusement.

Il faut savoir raison garder et serrer les coudes derrière nos Famas et ne jamais les démotiver par de quelconque manifestations.

Tâchons d’y penser.

Seydou Oumar Traoré, Journaliste réalisateur.

Source: Maliactu.info

 

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