Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, dans sa mission de coordination des actions de l’Etat dans ses relations avec l’extérieur, a organisé, hier, un « atelier de partage du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable du Mali (CREDD) 2016-2018 afin de vulgariser ce nouveau cadre d’intervention des actions de développement.
L’atelier, qui a vu la participation des cadres de départements stratégiques, visait à partager avec l’ensemble des participants les opportunités qu’offre le CREDD pour la reconstruction du Mali après des années bien difficiles de crise. De plus, le gouvernement est conscient que c’est avec un tel outil qu’il pourra assurer la mise en œuvre et le suivi des différentes politiques et stratégies de développement, tant au niveau national que sectoriel.
Après le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) 2012-2017, le Plan pour la relance durable du Mali (PRED) 2013-2014, les engagements financiers issus de la Conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali tenue à Paris en octobre dernier, la validation du CREDD et sa mise en œuvre mobiliseront un montant de 3,440 milliards de Fcfa de crédits budgétaires.
Le CREDD vise aussi à rendre possible la perspective de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030, en se fondant sur les potentialités et les capacités de résilience pour promouvoir un développement inclusif en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités dans un Mali apaisé et uni. De même, le nouveau Cadre s’inscrit en droite ligne de l’opérationnalisation de la vision de l’étude nationale prospective « Mali 2025 » et aussi de la vision panafricaine du développement à long terme du continent adoptée, en janvier 2015, par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine dans le Document cadre de l’Agenda 2063.
Le CREDD issu de la relecture du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP 2012-2017), a fait l’objet d’une communication écrite du ministère de l’Economie et des Finances relative au document, lors du Conseil des ministres du 27 avril dernier.
Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Oumar Daou, a, dans son intervention, rappelé que depuis l’indépendance, le Mali s’est doté d’une diplomatie du développement orientée vers la satisfaction des besoins économiques et sociaux du pays.
« Notre outil diplomatique, a insisté Oumar Daou, est entièrement dédié de nos jours à la mise en œuvre du CREDD ». Selon lui, dans le cadre de sa mission d’élaborer et de mettre en oeuvre la politique nationale dans les domaines des relations extérieures et de la coopération avec les Etats et les organismes étrangers, « le ministère des Affaires étrangères se doit d’assurer un rôle de leadership dans la mobilisation, la coordination, l’harmonisation et la transparence de l’aide ».
« L’atelier qui nous réunit procède de cette volonté des autorités de relever le défi, tous les défis qui caractérisent notre bataille pour le développement avec comme toile de fonds la ‘‘rédévabilité’’ pour permettre de mesurer les progrès réalisés et corriger les lacunes dans la phase d’exécution, le cas échéant », a conclu Oumar Daou.
A noter que le panéliste de l’atelier était Mahamadou Zibo Maïga, économiste-planificateur et Coordinateur de la cellule technique du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CT/CSLP).
Présidée par l’ambassadeur Daou, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans la salle de conférence du département. C’était en présence des membres du Secrétariat général, du cabinet ainsi que des directeurs et chefs de services dudit ministère. s
- SIDIBÉ
Source : L’ Essor