En prélude à l’organisation de la Semaine nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (prévue du 9 au 15 décembre 2018), au démarrage d’un sondage d’opinion sur les services publics et au lancement du site web «reforme_transparence.gouv.ml», la ministre de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la vie publique, Mme Safia Boly, a animé, hier, une conférence de presse au cours de laquelle elle a donné des précisions sur ces activités.
Parlant de l’organisation de la Semaine nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, Mme Safia Boly a rappelé que la résolution 58/4 du 31 octobre 2003 de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a déclaré le 9 décembre «Journée internationale de la lutte contre la corruption» pour «sensibiliser sur le phénomène de la corruption et faire connaître le rôle de la Convention dans la prévention et la lutte contre celle-ci». Elle a indiqué que c’est dans ce cadre que notre pays a initié la Semaine nationale de lutte contre la corruption, à travers le décret n°10-624/PM-RM du 26 novembre 2010. «Outre ces instruments, la bonne gouvernance, à travers une forte rigueur dans les comptes, une rationalisation des dépenses publiques et la lutte contre la corruption, s’inscrit dans les priorités du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta pour son nouveau quinquennat», a déclaré la conférencière, ajoutant que la création d’un département en charge de la Transparence de la vie publique est l’illustration parfaite de cet engagement.
«A l’instar des 183 autres Etats parties de la Convention, le Mali mettra à profit la journée internationale de lutte contre la corruption pour lancer une véritable campagne d’information, de sensibilisation et d’éducation sur la corruption et ses dangers en mettant l’accent sur les conséquences», a annoncé la ministre Boly. En outre, elle a révélé que la campagne se déroulera autour du thème : «Unissons-nous contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité». Ce thème met en avant les conséquences de la corruption. «L’objectif de cette semaine est non seulement de sensibiliser sur le phénomène de la corruption, mais aussi et surtout de mobiliser l’opinion nationale sur les immenses défis à relever dans ce combat», a argumenté la conférencière.
S’agissant du sondage d’opinion sur les services publics (qui durera 4 ou 6 jours), la ministre Safia Boly a indiqué que son objectif est de mettre les usagers au cœur des actions du département pour mieux manager les services publics et obtenir l’amélioration de leur qualité. A l’en croire, la qualité des services publics est un élément déterminant du lien entre les citoyens et les structures publiques. «Il est essentiel que les citoyens soient satisfaits de tous les services rendus par l’administration publique, car cette satisfaction est le fondement du respect et de la confiance qui peuvent s’établir entre l’Etat et la population», a expliqué la patronne du département en charge de la Transparence de la vie publique.
Par ailleurs, la conférencière a confié que le lancement du site Web, qui s’inscrit dans leur stratégie globale de communication, vise à donner de la visibilité aux actions du département dans ses missions et à fournir le maximum d’informations utiles au public dans la plus grande transparence.
A la question de savoir s’il est possible de lutter contre la corruption dans notre pays, la ministre a répondu «oui», sans ambages, tout en précisant que «nous l’avons fait et nous continuerons à le faire». En appui à ses propos, elle a cité les différentes entités créées par notre pays pour lutter contre la corruption, notamment l’Office central de lutte contre la Corruption, l’enrichissement illicite (OCLEI) et la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).
Bembablin DOUMBIA
L’Essor