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Reconstruction de l’armée malienne : Des anciens combattants proposent !

20 janvier 2020, l’Armée malienne a célébrée  son 59ème anniversaire. Malgré la crise multidimensionnelle qui continue de meurtrir les cœurs, les défilés militaires et autres festivités étaient au rendez-vous dans plusieurs localités du pays cette année.

 

Comme d’habitude, La ville de Kati n’a pas manqué de magnifier l’évènement à travers le dépôt de gerbe sur la place d’arme du camp Soundiata (effectué par le président IBK),  des défilés militaires et paramilitaires.   Dans la foulée nous avons tendu notre micro à certains anciens combattants de l’Armée nationale, afin de recueillir leurs impressions sur cet évènement. Lisez !

Commandant Bouany Coulibaly, président des anciens combattants de la section de Kati

« Qui veut de l’argent ne doit pas venir dans l’Armée… »

« L’Armée malienne a un peu déclinée son devoir dans le sens du recrutement des jeunes et également la formation de ces jeunes. A notre temps,  l’Armée partait vers la population, les gens étaient recrutés dans les cercles. On recrutait ceux qui étaient aptes, très aptes. Aujourd’hui les modes de recrutement ne sont pas normaux parce que beaucoup d’enfants sont recrutés avec un moyen financier. Ces enfants viennent chercher de l’argent. Ils ne sont pas venus pour une vocation de servir. Alors qu’à notre temps, nous,  on avait la vocation, on venait pour servir la patrie. Et ça c’est un très grand défaut aujourd’hui. J’aimerai qu’on change de méthode de recrutement et de formation. Si on fait un bon recrutement et une bonne formation on aura de bon soldat. Qui veut de l’argent ne doit pas venir dans l’Armée et qui veut servir sa patrie avec honneur et loyauté doit venir dans l’Armée ».

Lieutenant-colonel, Nagnimé Diarra à la retraite,

«On a beau avoir des moyens si on n’est pas bien formé ces moyens ne serviront à rien »

« Dans le temps on commandait facilement.  On avait les hommes en mains, ils obéissaient à ce qu’on leur donnait comme ordre. Les militaires d’avant étaient bien formés parce qu’on leur exigeait certaines choses que ceux de maintenant n’acceptent pas. Les formations militaires actuelles restent peu à désirer, c’est pour cela qu’on  voit tant de défaites du côté de nos soldats.                                                               La guerre actuelle n’est pas facile, c’est une guerre de ‘’guérria’’.  Qu’on en veule pas à l’Armée, ce n’est pas facile de combattre ces gens là parce qu’ils sont parmi nous même. Ils viennent dans la population et profitent pour attaquer. Dans le temps on arrivait à juguler ça, parce que les engins qu’on avait, on les maitrisait.  Malgré la venue de matériels performants, il faudrait que les hommes soient formés. On a beau avoir des moyens de défense si on n’est pas bien formé ces moyens ne serviront à rien.  Il faut inculquer l’amour de la patrie à ces jeunes,  il faut leur faire savoir que la nation là, le pays là, c’est à eux et qu’ils fassent tout pour le défendre et que personne ne viendra le faire à leur place. Que la durée des formations soit respectée. S’ils doivent faire 6 mois qu’ils le fassent mais qu’on ne fasse pas 3 mois pour une formation de 6 mois ».

Un autre ancien combattant  (qui a voulu garder l’anonymat)

« Pour avoir une Armée reconstituée…nous devrions retourner à la rigueur »

 «  Le départ prématuré des anciens surtout des blindés à la retraite  alors qu’ils peuvent porter mains fortes aux jeunes. Parmi ces retraités  il y a des spécialistes en mécaniques, des pilotes, des gens qui connaissent l’armement militaire. Même s’ils ne font rien, ils peuvent rester dans les casernes pour être instructeurs, conseillers ou consultants et former très bien les hommes. Les militaires ont peur sur le terrain aujourd’hui parce qu’ils ne maitrisent pas les matériels qu’ils utilisent.                                              Les tactiques du combat ont changé. Dans le temps pour qu’une section en défensive soit délogée par un ennemi, il  faut qu’il vienne avec une compagnie renforcée sinon plus. Aujourd’hui, l’ennemi vient prendre un camp en entier, cela est dû aux manques de formation et au manque de l’application de la tactique de guerre par les troupes. L’ennemi combat avec des ‘’Toyata’’, il faut que nous soyons au-dessus de l’ennemi et non à égalité avec elle. On doit avoir des matériels supérieurs à ceux de l’ennemi. L’entretien des matériels de guerre. Les  armes ne sont pas entretenues. On dit que beaucoup d’armes ne marchent pas, il faut les nettoyer, elles vont te répondre. Pour avoir une Armée reconstituée et fiable nous devrions retourner dans l’ancien commandement où la rigueur, le respect, mourir pour la sauvegarde de l’intégrité nationale étaient encrés dans l’esprit de chaque militaire».

   Par Maïmouna Sidibé 1maliweb.net

20 janvier 2020, l’Armée malienne a célébrée  son 59ème anniversaire. Malgré la crise multidimensionnelle qui continue de meurtrir les cœurs, les défilés militaires et autres festivités étaient au rendez-vous dans plusieurs localités du pays cette année. Comme d’habitude, La ville de Kati n’a pas manqué de magnifier l’évènement à travers le dépôt de gerbe sur la place d’arme du camp Soundiata (effectué par le président IBK),  des défilés militaires et paramilitaires.   Dans la foulée nous avons tendu notre micro à certains anciens combattants de l’Armée nationale, afin de recueillir leurs impressions sur cet évènement. Lisez !

Commandant Bouany Coulibaly, président des anciens combattants de la section de Kati

« Qui veut de l’argent ne doit pas venir dans l’Armée… »

« L’Armée malienne a un peu déclinée son devoir dans le sens du recrutement des jeunes et également la formation de ces jeunes. A notre temps,  l’Armée partait vers la population, les gens étaient recrutés dans les cercles. On recrutait ceux qui étaient aptes, très aptes. Aujourd’hui les modes de recrutement ne sont pas normaux parce que beaucoup d’enfants sont recrutés avec un moyen financier. Ces enfants viennent chercher de l’argent. Ils ne sont pas venus pour une vocation de servir. Alors qu’à notre temps, nous,  on avait la vocation, on venait pour servir la patrie. Et ça c’est un très grand défaut aujourd’hui. J’aimerai qu’on change de méthode de recrutement et de formation. Si on fait un bon recrutement et une bonne formation on aura de bon soldat. Qui veut de l’argent ne doit pas venir dans l’Armée et qui veut servir sa patrie avec honneur et loyauté doit venir dans l’Armée ».

Lieutenant-colonel, Nagnimé Diarra à la retraite,

«On a beau avoir des moyens si on n’est pas bien formé ces moyens ne serviront à rien »

« Dans le temps on commandait facilement.  On avait les hommes en mains, ils obéissaient à ce qu’on leur donnait comme ordre. Les militaires d’avant étaient bien formés parce qu’on leur exigeait certaines choses que ceux de maintenant n’acceptent pas. Les formations militaires actuelles restent peu à désirer, c’est pour cela qu’on  voit tant de défaites du côté de nos soldats.                                                               La guerre actuelle n’est pas facile, c’est une guerre de ‘’guérria’’.  Qu’on en veule pas à l’Armée, ce n’est pas facile de combattre ces gens là parce qu’ils sont parmi nous même. Ils viennent dans la population et profitent pour attaquer. Dans le temps on arrivait à juguler ça, parce que les engins qu’on avait, on les maitrisait.  Malgré la venue de matériels performants, il faudrait que les hommes soient formés. On a beau avoir des moyens de défense si on n’est pas bien formé ces moyens ne serviront à rien.  Il faut inculquer l’amour de la patrie à ces jeunes,  il faut leur faire savoir que la nation là, le pays là, c’est à eux et qu’ils fassent tout pour le défendre et que personne ne viendra le faire à leur place. Que la durée des formations soit respectée. S’ils doivent faire 6 mois qu’ils le fassent mais qu’on ne fasse pas 3 mois pour une formation de 6 mois ».

Un autre ancien combattant  (qui a voulu garder l’anonymat)

« Pour avoir une Armée reconstituée…nous devrions retourner à la rigueur »

 «  Le départ prématuré des anciens surtout des blindés à la retraite  alors qu’ils peuvent porter mains fortes aux jeunes. Parmi ces retraités  il y a des spécialistes en mécaniques, des pilotes, des gens qui connaissent l’armement militaire. Même s’ils ne font rien, ils peuvent rester dans les casernes pour être instructeurs, conseillers ou consultants et former très bien les hommes. Les militaires ont peur sur le terrain aujourd’hui parce qu’ils ne maitrisent pas les matériels qu’ils utilisent.                                              Les tactiques du combat ont changé. Dans le temps pour qu’une section en défensive soit délogée par un ennemi, il  faut qu’il vienne avec une compagnie renforcée sinon plus. Aujourd’hui, l’ennemi vient prendre un camp en entier, cela est dû aux manques de formation et au manque de l’application de la tactique de guerre par les troupes. L’ennemi combat avec des ‘’Toyata’’, il faut que nous soyons au-dessus de l’ennemi et non à égalité avec elle. On doit avoir des matériels supérieurs à ceux de l’ennemi. L’entretien des matériels de guerre. Les  armes ne sont pas entretenues. On dit que beaucoup d’armes ne marchent pas, il faut les nettoyer, elles vont te répondre. Pour avoir une Armée reconstituée et fiable nous devrions retourner dans l’ancien commandement où la rigueur, le respect, mourir pour la sauvegarde de l’intégrité nationale étaient encrés dans l’esprit de chaque militaire».

   Par Maïmouna Sidibé

Source: Le Sursaut

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