Une rencontre sur le dialogue communautaire, initiée par le ministère de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale et le projet d’appui à la stabilisation et à la paix(PASP) de GIZ, a pris fin samedi à Diéma, sous la présidence du préfet de Cercle, Abou Diarra, a constaté l’AMAP.
Elle avait pour objectifs, d’identifier les difficultés qui entravent la paix et la cohésion sociale dans le cercle, de découvrir les notions et outils pour faciliter une approche participative, d’expliquer les avantages et les inconvénients des médias et des réseaux sociaux dans la stabilisation du pays, de favoriser les échanges d’expériences en matière de prévention et de gestion des conflits dans le cercle.
Le Chef de l’exécutif local s’est réjoui de l’organisation d’une telle rencontre qu’il a qualifiée de remède miracle à la problématique de l’esclavage qui provoque depuis un certain temps des dissensions au sein des communautés.
Abou Diarra a déclaré que cette initiative vise l’instauration de la paix dans la circonscription administrative de Diéma avant d’émettre le vœu ardent de voir multiplier ce genre de rencontre pour mieux échanger avec les acteurs à la base, afin d’endiguer définitivement les tensions sociales dans le cercle.
A l’issue de leurs travaux, les participants ont formulé entre autres recommandations, la multiplication des actions d’information et de sensibilisation pour la prévention et la gestion des conflits, la promotion du dialogue pour le renforcement de la cohésion sociale dans le cercle, la sensibilisation des populations pour éviter de se rendre justice et l’application des textes et lois pour punir les auteurs des incitations à la violence à travers les médias et les réseaux sociaux,
Ils ont recommandé également la mise en place d’un cadre de concertation périodique entre les membres de l’association Gambana et les leaders traditionnels, le respect des choix des jeunes pour le mariage quelque soit leur appartenance sociale, l’invitation des autorités traditionnelles à mettre fin à l’appellation « esclave » dans le cercle, l’identification et la matérialisation des pistes de transhumance et la prise de dispositions pour le retour des personnes déplacées ayant abandonné leurs localités pour des motifs esclavagistes.
La cérémonie s’est déroulée en présence du président du Conseil de cercle, Makan Koma, du maire Abdoulaye Sissako, du représentant du chef de village, Fousseiny Sissoko, du chef de la mission, Drissa Lacky Gnamba, des Chefs des services techniques et des représentants de la société civile.
OB/KM
(AMAP)