Le samedi dernier, les membres du Collectif des demandeurs de logements sociaux étaient face à la presse pour exprimer leur ras-le-bol face à la violation persistante des critères d’attribution desdits logements par les autorités, à la Pyramide de souvenir. La conférence de presse s’inscrivait dans le cadre du premier anniversaire du Collectif qui a vu le jour le 8 mai 2015, au lendemain de la première remise des clés sous le règne du Président IBK.
Cette conférence a été animée par : Moussa TOURE, président du collectif ; Mamadou DIARRA, vice-président ; Macky DIAWARA, secrétaire général et Mme Ina Diallo, trésorière. Des centaines de militants et sympathisants de du collectif étaient au rendez-vous.
À travers cette conférence, ce collectif entendait rappeler aux les autorités les objectifs initiaux des logements sociaux, dans notre pays. Ainsi, en se basant sur l’article 7 du décret N°2015-035-P-RM qui fixe les modalités d’attribution et de gestion des logements sociaux, M. TOURE trouve que les quotas en fonction du genre (homme/femme) et de la pyramide des âges (jeunes et vieux) n’ont pas été respectés, lors de la dernière attribution. En connaissance de cause, le collectif composé de toutes ces couches est mieux placé pour apprécier la situation, a indiqué le conférencier. En effet, selon le conférencier, en vertu de l’article 2 du même décret, les logements sont réalisés dans le cadre d’un programme gouvernemental et visent à faciliter l’accès des couches à revenues faibles à un toit. À regarder de près, à ce niveau également, M. TOURE a souligné que le jeu a été faussé à ce niveau également, en tout cas au regard de ce qui s’est passé lors de la campagne précédente. Pour preuve, il a évoqué le fait que les enfants du Premier ministre se soient retrouvés comme des « cas sociaux » en se retrouvant parmi les bénéficiaires de ces logements. Le conférencier n’a pas manqué d’inviter ces derniers et tous ceux qui ont injustement bénéficié de ces maisons à y renoncer au profit de nécessiteux.
En plus de ces tristes réalités, M. Touré a rappelé le respect des délais quant à l’occupation de ces logements par les bénéficiaires. Car, la plupart de ces maisons restent jusque-là inoccupées ou louées à d’autres Maliens, a-t-il déploré.
Comme pour enfoncer les autorités, les responsables dudit collectif disent avoir fait une enquête pour démonter à l’ensemble des Maliens et aux partenaires techniques et financiers que ces logements sociaux n’ont pas été attribués sur la base des critères édictés en la matière.
Et au secrétaire général du Collectif de révéler que son organisation dispose de la liste de toutes les maisons inhabitées, au nombre de 281 (totalement inoccupés), 300 modifiés et 1000 propriétaires qui ne sont pas à jour dans le payement de leur location. De même, a-t-il déploré, les logements impayés coutent la bagatelle d’un milliard et demi de nos francs à l’état, chaque année. Le collectif affirme aussi que la caution demandée aux candidats et les loyers n’ont rien à voir avec le social. Par conséquent le collectif demande ‘’l’annulation pure et simple de l’apport personnel et à la baisse des loyers dans les prochaines attributions ».
Composés de milliers, le collectif des demandeurs de logements sociaux lance un ultimatum au gouvernement pour mettre ses militants dans leur droit. Car selon lui, leur patience n’a fait que trop durer.
« Le ministre nous avait promis que les anciens postulants étaient toujours prioritaires pour les nous programme, s’ils déposaient leur candidature. Tous les membres du collectifs ont postulé plus de trois fois », a dit M. Diarra, avant de prévenir qu’ils ne se laisseront pas faire à la prochaine attribution.
Le président du collectif a enfin lancé un appel au nouveau ministre afin de porter une attention particulière ces doléances.
Christelle KONE