Dans le cadre des visites de prise de contact avec les structures relevant de son département, le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou KOÏTA, s’est rendu, jeudi dernier, au Centre national de promotion du volontariat au Mali (CNPV-Mali).

Le ministre Amadou KOITA et sa délégation ont visité les locaux du CNPV et échangé avec le personnel sur les principales difficultés afin d’apporter les solutions à la limite du possible.
A l’issue de cette visite, le ministre KOÏTA a souligné qu’il était venu s’enquérir des conditions de travail du personnel de cette structure et de le rassurer du soutien des plus hautes autorités du pays.
Selon le chef du département, le volontariat joue un rôle très important dans notre pays. «Il est à la base de la citoyenneté qui est le socle de la République», a-t-il ajouté. Pour le ministre KOÏTA, le volontariat prépare les jeunes à être des cadres de demain et le CNPV est une référence en la matière dans notre pays.
«Nous pensons que le volontariat apporte un plus aux jeunes et crée les conditions de la citoyenneté, de la paix de la réconciliation nationale. Car, a-t-il expliqué, ce sont les jeunes du Sud qui vont au Nord et les jeunes du Nord vont au Sud pour apporter leurs expériences. Il a assuré que le département apportera tout son soutien pour que le CNPV puisse atteindre ses objectifs.
Actuellement, le gouvernement malien ne prend en charge que 100 volontaires, mais l’ambition du chef du département est de multiplier ce chiffre par 10 au moins. Car les volontaires servent dans les localités où l’Etat est souvent absent, a-t-il soutenu.
Dans son projet pour le Mali, le Président IBK, a-t-il fait savoir, a décidé de faire du volontariat un outil de développement.
«Le volontariat permet de doter le Malien d’une armature citoyenne et civique et constitue un instrument important pour le développement du pays » a insisté le ministre Amadou KOÏTA.
Avant de terminer, il a tenu à saluer l’esprit, l’engagement civique du personnel de cette structure qui a accepté une diminution de leur salaire de 40%.
«Je suis rassuré, car j’ai vu un personnel motivé dynamique», a dit le ministre.
De son côté, le Directeur du CNPV, Sékou Oumar COULIBALY, a rappelé que son service a été créé en juillet 2011 et a pour missions : l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale de volontariat ; encourager les associations volontaires à s’investir dans les programme de développement ; de donner la chance aux jeunes qui sont à la recherche d’emplois l’opportunité de faire leur première expérience pour améliorer leur employabilité.
Présentement, la structure emploie 100 volontaires sur le budget d’Etat et 70 volontaires engagés sur le programme de l’APEJ dans les régions de Gao et de Tombouctou financés par les Nations unie. Au total, 130 volontaires sont réellement opérationnels sur le terrain.
Pour le Sommet Afrique-France, le CNPV compte engager 400 volontaires au service de la Commission nationale d’organisation.
A travers ses programmes, le CNPV entend relever le défi de l’assainissement de la ville de Bamako à l’occasion du sommet Afrique France.
D’ores et déjà, a-t-il fait savoir, des jeunes des campements bozos ce sont engagés à nettoyer les berges du fleuve Niger sur une trentaine de kilomètres.
«On veut un Sommet citoyen qui mobilise tous les Maliens».
La difficulté principale du CNPV a pour noms : manque de moyens.
Aujourd’hui le nouveau directeur ambitionne de faire du CNPV une référence dans la sous-région. Pour ce faire, il entend nouer des accords de partenariats avec certains pays européens, notamment la France pour que les volontaires maliens puissent exporter leur savoir-faire. Une manière, selon lui, de montrer à la face du monde que le Mali, malgré le contexte de crise, est encore présent, au plan de l’engagement des jeunes, sur la scène internationale.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source: info-matin