Lors de l’ouverture du procès du Général Amadou Haya Sanogo et coaccusés, les noms de certains témoins ont retenu l’attention de l’auditoire. Il s’agit, entre autres, du Guide religieux des Ançar Dine, Ousmane Chérif Madani Haïdara, l’ancien Président par Intérim Dioncounda Traoré, le Chef d’Etat major de l’armée, le Général Didier Dackouo et de nombreux autres hauts gradés de l’armée malienne dont le Colonel Diamou Kéïta, le Colonel major Ibrahim Fané, et tant d’autres.
Les accusés, le Général Amadou Haya Sanogo et coaccusé, pour se blanchir, ont convoqué des témoins et pas des moindres. Il s’agit du Guide spirituel des Ançar Dine, Ousmane Chérif Madani Haïdara; de l’ancien Président de la République par Intérim, le Professeur Dioncounda Traoré ; le Chef d’état major actuel des armées, le Général Didier Dackouo et du Chef d’état major particulier du président Ibrahim Boubacar Keïta, Oumar Dao. Tous figurent sur la liste des témoins appelés par les accusés pour les blanchir. Inutile de dire qu’à la prononciation du nom de ces témoins requis par les accusés, la salle d’audiences Lamissa Bengaly a bourdonné. Pour le cas du Guide des Ançar Dine, l’on se demandait s’il s’agissait réellement du même Chérif Ousmane Madani Haïdara. Pour, enfin, être rassurés. Si ces témoins d’un autre calibre n’ont pas effectué le déplacement à la capitale du Kénédougou, ils sont plusieurs autres gradés de l’armée qui figurent sur la liste des témoins à décharge qui n’ont également pas répondu présents. Il s’agit, entre autres, du Colonel Diamou Kéïta, actuellement à l’Ambassade du Mali en Angola; du Colonel Eloi Togo ; du Colonel major Ibrahim Fané ; du Colonel Adama Diarra ; du Colonel Félix Diallo ; du Commandant Jacques Koné ; du Colonel Abdramane Doumbia ; du Colonel Boubacar Kéïta et du Chef d’état major particulier du Président IBK, Oumar Dao. Aucun de ces témoins n’était, pour le moment du moins, à Sikasso. Selon Me Assane Dioma N’Diaye si leur absence peut jouer sur le bon déroulement du procès, le Ministère public dispose de moyens pour les faire venir. En attendant de savoir si la présence de ces témoins de taille est nécessaire ou pas à la bonne marche du procès, l’on se demande pourquoi eux et quels sont les rapports qui les lient aux putschistes du 22 mars 2012 ?
Mohamed Dagnoko, Envoyé Spécial
Source: Le combat