« Notre engagement pour le Mali est le même. Il n’y aura pas de changement de cap, mais une réorientation technique », affirme le nouveau Premier Ministre, Abdoulaye Maïga. C’était dans le cadre de la prise de contact entre le nouveau locataire et les membres du cabinet de la Primature, ce lundi, 25 novembre 2024.
Les conseils spéciaux, conseils techniques, chargés de mission, membres du cabinet civil et du cabinet de défense ont été reçus par le Général de Division, Abdoulaye Maïga. Au nom du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, il a d’abord remercié les membres des deux cabinets «pour le travail abattu» sous le Premier ministre sortant, Dr Choguel Kokalla Maïga.
Le chef du gouvernement, Abdoulaye Maïga, a ensuite tenu à préciser : «Notre engagement pour le Mali est le même. Il n’y aura pas de changement de cap, mais une réorientation technique. L’essentiel, c’est de maintenir la même vision pour atteindre les objectifs de réalisation de la vision du chef de l’Etat, celle du Mali kura».
En terme clair, il s’agira de maintenir le cap fixé par le Chef de l’Etat, le Général d’ar¬mée Assimi GOÏTA, président de la tran¬sition, tout en procédant à la nécessaire réorienta¬tion de l’action dans l’objectif de prendre en charge les angoisses, les attentes et les priorités des po¬pulations et d’atteindre les ambitions du Mali Kura.
En d’autres termes, point ne s’agira d’une rupture fondamentale, mais d’ajustements que nécessitera la conduite de la vision du président de la transition qui est l’ancrage du Mali Kura et la satisfaction des attentes légitimes des populations.
En attendant, la feuille de route qui sera confirmée ou mise à jour, rappelons-nous que c’est dans son discours d’investiture du 7 juin 2021, le général d’armée Assimi GOÏTA, président de la Transition a fixé les balises et le cap de la transition.
Suivant ses hautes orien¬tations, il s’agissait (et s’agit toujours) pour le gou¬vernement de «sécuriser notre pays, pour préserver son intégrité territoriale et pour créer les conditions d’un développement socioéconomique permettant à notre pays d’offrir un avenir meilleur aux générations futures, dans la liberté et la dignité retrouvées». Pour lui, il s’agissait avant tout de « remettre le pro¬cessus de la transition dans le sens souhaité par notre peuple ».
Au regard de l’immensité des défis et de la légitimité des attentes, il a préconisé de ren¬forcer la résilience et l’espérance des Maliens pour une vie meilleure. Prônant la cohésion et la solidari¬té qui ont toujours caractérisé notre nation, il avait ins¬truit au gouvernement, sur la base d’une feuille de route, de conduire la mise en oeuvre des actions prioritaires nécessaires à la réussite de la transition : l’organisation d’élections crédibles, justes et transparentes dans les conditions sécuritaires optimales, car sans sécurité rien n’est possible ; ce qui fait de la restauration de la sécurité reste le premier défi de la transition.
Conscient que l’apaisement du climat social de¬meure le gage décisif de réussite de la transition le président Assimi GOÏTA avait également instruit au gouvernement d’oeuvrer à un dialogue franc et sincère avec l’ensemble des syndicats pour une résolution du-rable de la crise actuelle, mais aussi l’amélioration des conditions de vie des Maliens qui devra être un souci constant pour le Gouvernement à venir. Le président GOÏTA avait aussi pris l’engagement devant la nation d’assurer une meilleure gouvernance et une meilleure distribution des services publics au bénéfice des populations sur l’ensemble du territoire nationale sans oublier les femmes et les jeunes auxquels il accorde une attention particulière.
L’ordre des priorités
Déjà, à travers les propos du nouveau Premier ministre, les défis vont constituer à maintenir le cap du changement en attendant le premier conseil des ministres de son gouvernement. Ainsi, il convie de rappeler que lors du conseil des ministres du mercredi 16 juin 2021, le général d’armée Assimi GOÏTA, président de la Transition de la République du Mali a décliné les missions du gouvernement I de Choguel Kokalla Maïga. Il s’agissait entre autres de :
1. L’amélioration de la sécurité sur l’ensemble du ter¬ritoire ;
2. Les réformes politiques et institutionnelles, la bonne gouvernance, la transparence et la réduction du train de vie de l’Etat ;
3. L’organisation d’élections crédibles et transpa¬rentes aux échéances prévues ;
En outre, il a instruit le Gouvernement à poursuivre les chantiers déjà ouverts dans les domaines qui constituent des défis importants, notamment l’apai¬sement du climat social.
C’est sur ce cap le gouvernement a présenté le vendredi 30 juillet 2021 aux honorables membres du Conseil national de la Transition (CNT) son Pro¬gramme d’action du gouvernement (PAG 2021- 2022), conformément à la Charte de la Transition.
Ce Plan d’Actions du Gouvernement (PAG) de la Transition, faut-il le rappeler, traduit la vision du Chef de l’Etat de redresser notre pays, d’asseoir les bases de la Refondation et de prendre en charge les aspi¬rations profondes de notre peuple au changement en vue de réaliser le développement économique, social et culturel.
Il est fondé sur trois piliers (sécu¬ritaires, politiques et sociaux) et bâti autour de quatre (04) axes :
1- Le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national,
2- Les réformes politiques et institutionnelles,
3- L’organisation des élections générales,
4- La promotion de la bonne gouvernance et l’adop¬tion d’un pacte de stabilité.
Il est décliné en neuf objectifs assorti d’un chro¬nogramme détaillé de mise en oeuvre, avec un coût estimatif de (Deux Mille Cinquante Milliards Soixante Trois Millions de Francs (2 050 063 000 000 F) CFA. Il tient également compte des délais temporels de la Transition et est fondé sur trois piliers : le pilier sécuritaire, le pilier politique et le pilier social.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin