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ONU-LIBYE Le « vibrant appel » de Sassou pour sauver la Libye.

Face à une Libye divisée, éclatée en fractions rivales, en situation de non-Etat, Denis Sassou N’Guesso, président du Congo, se pose en véritable chantre de paix depuis qu’il a reçu de l’Union africaine, la mission « d’arracher la Libye du chaos post-Kadhafi » et des rivalités entre les deux plus grands leaders du pays, Mr Fayez El Sarraj, actuel président du Conseil présidentiel libyen, et le maréchal Haftar Khalifat, à la tête d’une puissance militaire.

soldats libyens patrouillent capitale Tripoli

Malgré l’héritage d’une situation politico-sécuritaire délicate, le president du Comité de haut niveau de l’Union africaine, Monsieur Denis Sassou N’Guesso a pour challenge, ramener les Libyens vers valeurs traditionnelles qui sont la base nécessaire à la consolidation de la Paix.
La Libye dont la superficie est de 1.759 540 km2, peine à retrouver le chemin de la Paix et de la réconciliation nationale. Ce pays est en lambeaux et vit au rythme imposé par un ramassis de milices qui s’affrontent, selon qu’elles sont ou pas rattachées aux différentes tribus ou aux grandes composantes du pays: la Tripolitaine, le Fezzan et la Cyrénaïque.
L’enjeu du plaidoyer de Denis Sassou N’Guesso à l’ONU est de susciter l’adhésion de la communauté internationale à une « diplomatie active de Paix en Libye ».Une ligne politique claire à laquelle adhèrent les chefs de clans et tribus libyens qui fréquentent désormais en masse, Brazzaville, pour diverses concertations et consultations.
Avec la récente Réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, tenue à Brazzaville, le Congo confirme son leadership en matière de règlement de conflits. Le maréchal Haftar qui a séjourné à Brazzaville pour y apporter sa contribution à la recherche des solutions à la question libyenne n’a pas tari d’éloges pour la médiation « juste et objective » que mène le Président Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de president du Comité de haut niveau de l’UA. Il a d’ailleurs martelé que la solution à la crise libyenne ne peut venir que de l’Afrique, donc l’Union africaine.
Grâce aux observations du president congolais Denis Sassou N’Guesso à l’endroit de tous ceux qui jouent en solo la partition de la crise libyenne, la France a rectifié le tir. Premièrement l’appel du president Macron au president Denis Sassou juste après avoir réuni Fayez El sarraj et Haftar Khalifat à Paris sans associer l’Union africaine. Deuxièmement, l’adhésion du president Macron à l’idée d’organiser ensemble avec l’Union africaine, une grande conférence internationale sur la Libye.
La France et l’Union africaine souhaitent organiser cette conférence nationale interlibyenne avant fin 2017. Un événement qui aura pour but de redéfinir un plan d’action pour sortir la Libye du « chaos ».
En ajoutant à tout ceci, La Réunion sur la question libyenne au sommet de l’ONU, il est claire que désormais la médiation de Denis Sassou prend de l’épaisseur,malgré que le traitement du dossier libyen suscite convoitises et intérêts connexes, à cause d’importantes réserves de pétrole(plus de 2 millions de barils par jour en temps de Paix contre 750 000 aujourd’hui )et gaz, ainsi que les quantités importantes des eaux souterraines sous la Libye, le Niger, à contrôler .
Tout compte fait, la feuille de route que pilote désormais Denis Sassou N’Guesso,au nom de l’Union africaine, aboutira dans les mois à venir, à l’organisation du dialogue interlibyen, aux élections générales qui scelleront la refondation de ce pays divisé et « cannibalisé » par plusieurs puissances qui y ont des intérêts très divergents.
La Libye donne l’image d’un enjeu géostratégique, vu que le positionnement de certaines puissances mondiales donne à se lire dans les ficelles qui se tirent à gauche ou à droite, pour pérenniser la crise libyenne. Pourtant, le temps du réveil de la Grande Libye est certainement arrivé, dans la mesure où l’enthousiasme et l’engouement des principaux acteurs libyens impliqués dans cette crise à résoudre, forcent l’admiration de tout observateur averti.
Le Comité de dialogue interlibyen qui devrait revoir l’accord de Skhirat de décembre 2015, ainsi que la conférence interlibyenne de Addis Abbas, en décembre 2017, sont autant des gages de sécurité pour croire que la Libye s’ouvre enfin à une nouvelle ère de Paix et de réconciliation nationale.
Tel est le condensé de la ligne politique que Denis Sassou N’Guesso expose à chaque fois que le dossier libyen est mis à l’ordre. Cette position réconfortée par sa vision panafricaniste lui ouvre les portes d’autres médiations, tant il est vrai que lorsqu’on est un fin stratège, fin négociateur, et dans une Afrique où les signaux rouges des États qui s’effondrent, à cause des crises inter-étatiques ou intra-étatiques, on ne chôme pas. Et c’est le cas de Denis Sassou N’Guesso qui, sollicité, devra le 19 octobre prochain, apporter de son expérience dans le règlement des crises de la zone des grands lacs.
Ainsi, Brazzaville accueillera en décembre prochain, une grande conférence, la 7eme du genre, pour réfléchir sur les mécanismes des accords de Paix, de sécurité et de coopération pour la République démocratique du Congo et la sous région, a annoncé le President congolais Denis Sassou N’Guesso, a la haute tribune du siège de l’ONU.
L’Afrique peut donc quand elle parle d’une seule voix. Et le choix de Denis Sassou N’Guesso pour porter ces lourds dossiers africains qui sauveront, à terme, des millions de vies humaines n’est pas du fait du hasard.
Driss Senda

 

Source: lesechos

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