Une cinquantaine de femmes leaders de la Région de Sikasso ont participé les 24 et 25 août à un atelier de renforcement de capacités et aptitudes en vue de leur assurer une participation effective au processus de gouvernance locale.

Organisé par l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) en partenariat avec le PNUD/PAPEM, cet atelier visait à vulgariser le concept  « Musow aw ka waati sera ! » ou « Femmes, c’est votre moment ! », en langue nationale bamanan.
Le second objectif de l’atelier était d’aider ces femmes leaders à s’approprier la stratégie nationale pour une participation et une représentativité accrue des femmes aux élections générales, les inciter à se mobiliser en vue d’avoir des représentantes dans les instances communales, locales et régionales.
Le représentant pays de l’ONG EISA, Justin Doua Goré, a expliqué que cette organisation s’est implantée au Mali en 2013 avec l’ambition de contribuer efficacement au combat pour l’autonomisation politique et économique de la Malienne. Les responsables de l’ONG assurent avoir la ferme conviction qu’aucun processus électoral, ou plus généralement politique, ne peut réussir sans l’implication effective et la contribution des femmes. Justin Doua Goré a précisé que 400 femmes leaders, sélectionnées dans les 8 régions du pays, bénéficieront de cette formation.
La directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille de Sikasso, Mme Bocoum Awa Guindo, a salué EISA-Mali pour cette initiative à la veille des élections communales et régionales. Ce renforcement de capacités permettra, de son point de vue, aux femmes de se faire confiance et de participer qualitativement aux prochaines élections de proximité.
Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Sikasso, Intalhamt Ag Erzaye, a remercié les organisateurs de l’atelier et exhorté les femmes à se faire confiance et à briguer les postes électifs pour se hisser dans les instances locales de prise de décisions, étant entendu qu’elles constituent l’électorat majoritaire.
Durant les deux jours de travaux, les participantes ont exploré les diverses voies susceptibles de permettre aux femmes de faire face aux préjugés défavorables à leur participation politique et de briser les résistances à leur représentation accrue dans les instances de gouvernance locale. Elles ont identifié les obstacles à leur participation à la vie publique avant de plancher sur les stratégies pour les franchir.
Plusieurs modules en rapport avec le manque de confiance, les obstacles à la mobilisation et à la participation politique des femmes ainsi que leur engagement politique et leurs candidatures aux postes électifs ont été abordés.
A l’issue des travaux, les participantes ont assuré être désormais prêtes à dominer les pesanteurs sociologiques car elles ont confiance en elles-mêmes et envisagent être des candidates potentielles.
F. DIABATE
AMAP-Sikasso

source : L’ Essor