Le Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah a abrité le samedi dernier l’Assemblée générale de l’association « Tabital Sudu Baba », sous la présidence d’Aïssata Barry, présidente de ladite association. C’était en présence de la Secrétaire générale, Fanta Dembélé et de Cheick Harouna Sankaré, président du Mouvement pour l’Union des Maliens.
L’objectif de cette Assemblée générale des femmes de l’association ‘’ Tabital Sudu Baba’’ a été, de dénoncer les violences faites par les dozos aux peulhs dans le centre du pays. Fanta Dembélé, Secrétaire générale a déclaré que « L’association TabitalSuduBaaba et ses sympathisants, venons avec des larmes aux yeux et avec les cœurs profondément meurtris pour attirer l’attention de l’Association ‘’Tabitalpulaaku’’ et l’Etat du Mali sur les souffrances auxquelles nous sommes exposés depuis des années ». Selon elle, les humiliations, les tortures, les déplacements forcés, sont devenus le quotidien des femmes peulhs vivant dans les régions du centre du Mali. « Nos parents, nos maris, et nos frères sont régulièrement victimes des bavures de l’armée régulière, des attaques perpétrées par des milices armées, des vols de bétails. Les terroristes nous rendent la vie impossible », a-t-elle ajouté. Elle dira ensuite qu’à cause des milices armées et les terroristes, leurs enfants ne peuvent plus aller à l’école, et leurs maris ne peuvent plus pratiquer leurs activités quotidiennes. « En plus de cela, les forces armées maliennes et les milices dozos ne cessent de nous faire verser les larmes. Nos parents, accusés de terrorisme sans preuve sont arrêtés en longueur de journée, torturés et tués », a-t-elle ajouté. Des personnes se réclamant de la confrérie dozos, lourdement armées sont actuellement mobilisées dans les régions de Ségou et de Mopti, a indiqué Fanta Dembélé. Ces Dozos sont des voleurs et des assassins, a-t-elle laissé entendre. Selon elle, ces barbaries dont sont victime la communauté peulh, et vu le silence des autorités, les peulhs se sentent abandonnés par l’Etat.L’association Tabital « Subu Baba » du Mali souhaite voir des actes concrets de la part de ‘’Tabitalpulaaku’’ pour mettre fin à cette situation qui a trop duré. Si la situation ne s’améliore pas d’ici deux semaines, la communauté serait obligé de marcher pour exiger une réaction concrète de la part des autorités, conclura la Secrétaire générale Fanta Dembélé.Selon la présidente de ladite association « Tabitalsubu baba », Aissata Barry, les peulhs ne sont pas des jihadistes, les dozos doivent être désarmés. « Nous sommes tous des maliens, les dozosne veulent pas nous voir », a-t-elle martelé. Les milices doivent être désarmées au profit des soldats. L’Etat doit prendre des dispositions pour mettre fin à ces milices, notamment les dozos.Selon Harouna Sankaré, ambassadeur de la Paix : « ce n’est pas un conflit entre ethnies, les dozos sont constitués de beaucoup d’ethnies, désarmer les dozos et laisser les militaires faire leur travail, nous demandons au gouvernement de désarmer les dozos ». L’association mène un travail noble, les peulhs et les dogons ont toujours vécu ensemble, a-t-ellerelaté. Les chasseurs n’ont pas le droit de jouer le rôle des militaires, a-t-il indiqué. « Nous sensibilisons toutes les communautés en leur édifiant que ce problème n’est pas un problème entre peulhs et dogons. Ainsi, nous prions vivement pour la paix et le développement ».
Aissétou Cissé
Par La Nouvelle Patrie