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APRES SA DISPARITION : Les sapeurs de Kinshasa se disputent l’héritage de Papa Wemba

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La star de la rumba est décédée sur scène, en plein concert samedi 23 avril 2016 à Abidjan, lors du Femua. Selon plusieurs sources, il avait confié à plusieurs reprises que c’était ainsi qu’il s’imaginait quitter le monde. « Il est mort en pleine énergie« , en servant son art, ce qui «  l’honore vraiment« , estime le photographe Yves Sambu, du collectif Solidarité des artistes pour le développement intégral (Sadi), qui avait approché l’artiste pour un grand projet visant à promouvoir la Sape.

Quelques jours après sa disparition, des sapeurs de Kinshassa se disputent son héritage de grand sapeur. Alors, en signe de deuil, des fans à Kinshasa ont revêtu leurs plus belles tenues. « Il a montré beaucoup de choses : il faut bien s’habiller, bien se parfumer… Si je suis comme cela, c’est grâce à lui ! « , confie un jeune homme.

Chancelier Mabonda, qui possède des malles entières de vêtements et de chaussures, explique que la mort de Papa Wemba est « vraiment un coup dans le cœur des Sapeurs« . « On n’arrive pas comprendre, poursuit le président du groupe de sapeurs Léopards. Vraiment, c’est Dieu qui sait. Mais la Sape continue ! Nous, on est là« .

« Le pape de la Sape, c’est Stervos Niarcos, mais Papa Wemba, c’est notre idole, juge Six S’malto, 28 ans. Si la Sape a évolué, c’est grâce à lui. Il nous a beaucoup aidés à propos de la mode vestimentaire, à propos du style, de la démarche, de la façon de parler« . Car tout Sapeur se doit de glorifier les créateurs par des pas de danse et l’exhibition des griffes un culte que certains jugent indécent, la majorité des Congolais vivant dans la misère
« A la fin des années 70, Papa Wemba passait presque chaque samedi à la télé. A chaque fois, la semaine suivante, tous les jeunes de Kinshasa allaient en ville pour chercher les mêmes vêtements que ceux qu’il portait ! Il était un modèle pour eux« . A l’époque, Innocent avait une dizaine d’années et le mouvement de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes, la fameuse Sape était presque aussi vieille que lui.

Avant Papa Wemba, deux autres baobabs de la Sape sont tombés. D’abord le musicien Stervos Niarcos, qui avait fondé la religion « Kitendi » (l’habillement, en lingala), avant de rendre l’âme en 1995 dans la prison de Fresnes, près de Paris où il était incarcéré pour une affaire de stupéfiants. En 2014, dans la capitale française, le chanteur King Kester Emeneya, grand adepte de blousons en cuir, s’est éteint à son tour.

Amadou Sidibé

(avec Le Monde)

 

Source: lesechos

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