L’Office de Protection des Végétaux(OPV) a tenu vendredi 15 janvier 2016 à l’Office, la 12ème session ordinaire de son conseil d’administration. Les travaux d’ouverture étaient présidés par Siaka Fofana, conseiller Technique représentant le ministre du Développement Rural et en présence de Lassana Sylvestre Diarra, le tout nouveau Directeur Général de l’Office de Protection des Végétaux.
Au cours de cette session les administrateurs ont adopté l’ordre du jour et le procès-verbal de la 11ème session ordinaire du conseil d’administration, examiné et adopté l’état d’exécution des recommandations de la 11ème session, ainsi que le bilan d’activités 2015-2016 et le point d’exécution du budget 2015. Ils ont également adopté le programme d’activités 2016-2017, le projet de budget 2016, entendu une communication du comité syndical de l’OPV et parlé des questions diverses.
Le budget prévisionnel 2016 de l’Office de Protection des Végétaux s’élève à hauteur de 821 048 000FCFA contre 946.751.758FCFA pour l’exercice 2015 ; soit une réduction de 13,28%.
Siaka Fofana dira, dans son allocution, « je profite de cette heureuse occasion qui s’est offerte en ce début du nouvel An pour vous souhaiter la bienvenue et présenter à vous, vos familles et à vos proches, mes vœux de bonne et heureuse année 2016.Que l’année 2016 vous apporte bonheur, prospérité et succès dans toutes vos entreprises ».
Il a ensuite rappelé que le rôle que l’Office de Protection des Végétaux est déterminant dans la réalisation des objectifs des productions agricoles. Cependant, l’OPV, avec son statut d’Etablissement Public à caractère Administratif qui a un rayon d’action couvrant l’ensemble du territoire national, ne génère pas encore de ressources propres, a-t-il indiqué. Il a signalé que ce problème d’insuffisance de moyens est encore plus accentué. « Quand on sait que dans sa mission classique de protection des végétaux, l’OPV doit faire face à la lutte contre les nuisibles, les maladies des cultures et des denrées stockées, la protection des forêts et des espaces naturels », a-t-il expliqué.
Il a affirmé qu’au titre du plan de campagne harmonisé 2016-2017, les activités de l’OPV s’inscrivent dans la logique d’intensification de la production agricole, visant à garantir la souveraineté alimentaire et à faire du secteur du développement rural le moteur de l’économie nationale.
Selon le conseiller technique, les actions menées ont abouti au traitement de 12.307 hectares sur une superficie totale infestée de 24.524 hectares. Il a ajouté que les méthodes alternatives à la lutte chimique, qui constituent des stratégies peu coûteuses et respectueuses de l’environnement, ont été privilégiées et diffusées durant la campagne.
Le tout nouveau Directeur Général de l’OPV à son tour a présenté ses meilleurs vœux du nouvel An.
Il a rappelé que l’Office de Protection des Végétaux a été créé par la loi 05-11 du 11 février 2005. Il est un Etablissement Public à caractère Administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Et en tant qu’EPA, l’OPV a atteint une certaine maturité dans son fonctionnement et dans ses activités. Il a affirmé que l’Office de Protection des Végétaux assure la santé des plantes autant que le médecin de santé assure la santé humaine, autant que le docteur vétérinaire assure la santé des animaux. Ainsi, l’OPV a en charge la santé des plantes. Quant à ses missions, il a fait savoir que« cet office a pour mission d’assurer la mise en œuvre de la politique nationale en matière de protection des végétaux. A cet effet, il est chargé notamment de :
Coordonner les opérations de surveillance des végétaux et des cultures en vue notamment de signaler l’existence, l’apparition et la propagation des ennemis des végétaux et produits végétaux ; prendre des mesures et coordonner les opérations de lutte contre les ennemis de végétaux et produits végétaux en vue de protéger les cultures, les récoltes et la flore ; procéder à la désinfestation ou à la désinfection des envois de végétaux et des produits végétaux faisant l’objet d’échanges internationaux ; développer , mettre en œuvre et vulgariser les méthodes alternatives de lutte dans le domaine de la protection des végétaux , en relation avec les services et organismes compétents en la matière ; collecter, analyser et diffuser les informations et la documentation technique et scientifique nécessaire en matière de protection des végétaux et veiller à la formation du personnel d’encadrement rural et des paysans en matière de protection des végétaux ».
Au chapitre du bilan des activités 2015-2016, le patron de l’OPV a déclaré que la campagne agricole 2015-2016 a été caractérisée essentiellement par la mise en œuvre de la surveillance des cultures, des récoltes, des pâturages ; la lutte contre les nuisibles de tous ordres ; le renforcement des capacités d’intervention à travers la formation des acteurs (agents d’appui conseils, personnel de l’administration, élus locaux) et l’équipement en matériels.
Le Directeur Général a signalé que cependant, la situation phytosanitaire est restée relativement calme avec des cas d’infestations localisées de sauteriaux, de chenilles, de coléoptères, de mouches des fruits, d’autres insectes nuisibles, d’oiseaux granivores, de symptômes de maladies et d’incidence d’adventices sur les cultures.
Il a ensuite dévoilé le programme d’activités 2016-2017 de sa structure: La surveillance des ennemis des cultures, des récoltes et la gestion appropriée de ces nuisibles à travers un déploiement d’un dispositif efficace ; la formation des agents d’appui conseil, des brigades villageoises d’intervention phytosanitaire et les partenaire impliqués ; la diffusion des bonnes pratiques agricoles à travers les bulletins d’information et les messages par les radios de proximité ; l’implémentation d’une stratégie de communication permettant une meilleure visibilité de l’OPV à travers les articles de presse et la couverture médiatique audiovisuelle et le renforcement de la collaboration avec les partenaires locaux, nationaux et internationaux.
Le N°1 de l’Office de Protection des Végétaux a précisé que ce programme d’activités s’inscrit dans le cadre de l’harmonisation et la consolidation du plan de campagne des services du développement rural.
La mise en œuvre de ces activités contribuera à minimiser les pertes dues aux nuisibles des cultures, des récoltes, des pâturages et à l’atteinte de la sécurité alimentaire.
Dans la note fournie à la presse pour la circonstance, des dispositions adéquates sont énumérées, qui seront prises en collaboration avec l’armée de l’air et les offices, pour minimiser les pertes sur les récoles dues aux oiseaux granivores. Cela en sauvegardant la qualité des produits agricoles et la préservation de l’environnement.
Le fonctionnement de l’OPV est principalement assuré par le budget d’Etat. C’est une situation qui confronte la structure aux problèmes récurrents d’insuffisance de moyens humains, matériels et financiers. Malgré tout, l’Office de Protection des Végétaux demeure un outil de perfectionnement et d’appui –conseil, pour l’adoption de pratiques de gestion intégrée des déprédateurs, sous-tendant l’optique d’une production agricole durable et plus compétitive.
En dotant l’OPV des moyens humains, matériels et financiers adéquats, l’autosuffisance sera une réalité au Mali. Cela permettra de hisser haut la barre du développement. Le secteur du Développement Rural sera le moteur de l’économie nationale. Le Mali dispose des potentialités. Grâce à l’OPV, le Mali sera une puissance agricole de référence.
Mamadou SISSOKO
Source: Mali Sadio