On le croyait fini, mort enterré ! Que nenni ! Tel un Phoenix, le voilà qui renaît de ses cendres remettant ainsi au goût du jour sa fameuse citation à l’occasion du 1ercongrès de son parti l’ASMA au mois de décembre 2014.
L’ancien ministre de la Défense et des anciens combattants remplace désormais Mohamed Alhousseyni Touré au secrétariat Général de la Présidence et avec rang de ministre.
Après son éviction au poste ministériel en question suite à l’échec de la visite de Moussa Mara à Kidal, nombreux sont ceux qui l’ont jeté dans les oubliettes pensant qu’il s’agissait pour lui, d’une descente irréversible aux enfers.
Faut-il le rappeler, sa disgrâce faisait suite à d’autres scandales dans lesquels il était cité. Il s’agit, entre autres, de l’affaire du Boeing présidentiel, des fournitures de l’Armée, entre autres. Et c’est le rapport du très sérieux Bureau du VEGAL qui l’a épinglé.
Mieux, au mois Octobre 2014, il a été entendu par les enquêteurs de la brigade financière de Nanterre (France). En cause: l’achat, lorsqu’il était au gouvernement, de l’avion présidentiel malien dont la transaction a impliqué Michel Tomi, «le parrain des parrains», un homme d’affaires français proche d’IBK et mis en examen pour «corruption d’agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d’abus de bien social, complicité d’obtention indue d’un document administratif et travail dissimulé».
Aujourd’hui encore, les spéculations vont bon train au sujet de son interpellation en France. Qu’a-t-il dit aux enquêteurs à propos d’IBK et de Tomi Michel ? Certaines bouches autorisées évoquent un possible deal entre lui (SBM) et les autorités françaises. En tout état de cause, aucune suite, jusqu’à ce jour n’a été réservée aux scandales dans lesquels il est cité, ni en France, encore moins au Mali.
C’est certainement conscient de sa toute-puissance, qu’il a, à l’occasion du 1er Congrès de son parti, lancé à la face de ses détracteurs cette vérité proverbiale : «le chien se contente d’aboyer au passage du hérisson, mais ne saurait le saisir». Sacré bonhomme !
Batomah Sissoko
Source: journallesphynxmali
