Plus de 200 personnes représentant des instituts de recherche, des sociétés cotonnières, des associations interprofessionnelles, des organisations de producteurs des pays membres du PR-Pica et des autres pays africains, ainsi que des représentants des organisations sous-régionales et internationales et des firmes agro-pharmaceutiques venant du monde entier participent à cette rencontre.
A travers ces assises, il s’agit, pour les participants, de faire le bilan du déroulement de la campagne cotonnière 2023-2024 dans les pays membres du programme, de présenter les résultats des travaux de recherche-vulgarisation menés au cours de la campagne et 2023-2024, et les perspectives en matière de gestion intégrée de la production cotonnière (gestion des ravageurs, de la fertilité des sols et la problématique des nouvelles variétés adaptées aux variations climatiques).
Il s’agira aussi de partager les informations sur la situation de la production cotonnière dans la sous-région, de faciliter la tenue de rencontres B2B entre les chercheurs, les sociétés cotonnières, les cotonculteurs, les partenaires techniques et financiers et les firmes agro-pharmaceutiques.
En présidant la cérémonie d’ouverture des travaux, le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Youba Ba, a exprimé toute la reconnaissance du Mali d’abriter les travaux du PR-Pica après 2007 et 2015. A cet égard, il a révélé que ledit Programme est de nos jours une organisation sous-régionale d’une importance capitale pour la compétitivité de nos filières coton. “Aussi, voudrais-je au nom de Son Excellence Monsieur Assimi Goïta, président de la Transition de la République du Mali et son Premier ministre, remercier le PR-Pica pour la marque de confiance faite à notre pays”, a soutenu le ministre.
“La bonne gestion de la résistance des ravageurs du cotonnier depuis quelques années et surtout des jassides en 2023, l’élaboration des différents programmes de traitements à 3 fenêtres, la mise au point des engrais enrichis en calcium pour la lutte contre l’acidité des sols sont entre autres actions à saluer et à renforcer. C’est dire chers participants à cette 16e réunion bilan, que le Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-Pica), est un outil précieux d’intégration au service du développement de l’Agriculture dans nos différents pays, à préserver et à renforcer compte tenu de son rôle d’avant-garde dans la durabilité des systèmes de production coton”, a déclaré le ministre. Il a ajouté que les filières cotonnières africaines sont aujourd’hui confrontées à plusieurs défis parmi lesquels la faiblesse des rendements (inférieurs à la tonne dans plusieurs de nos pays), les effets des changements climatiques (mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace) et la problématique de la transformation des fibres de coton.
“Ces enjeux doivent être au cœur de vos activités quotidiennes pour une meilleure compétitivité de nos filières coton. J’ose espérer que de vos échanges au Mali, sortiront des recommandations et orientations fortes pour relever ces différents défis à court et moyen”, a déclaré le ministre. Il a remercié tous les représentants des Interprofessions, des sociétés cotonnières, des organisations de producteurs de coton, des structures de recherche et des partenaires techniques et financiers qui, en dépit de leurs agendas chargés ont tenu à prendre part à cette importante rencontre d’échanges.
“Comme vous le savez, le développement socio-économique de la plupart des pays de la sous-région que vous représentez ici, est fondé sur l’agriculture en général et sur la culture du coton en particulier, qui contribue fortement à la création de richesses en milieu rural. Il me paraît important de souligner qu’en dépit des efforts accomplis, beaucoup reste encore à faire pour améliorer davantage le rendement au champ. Il s’agit notamment des questions liées à l’amélioration variétale, à la fertilité des sols et à la gestion efficace des ravageurs. Les effets des changements climatiques nous imposent des stratégies d’atténuation et d’adaptation renforcées pour l’amélioration des revenus des producteurs”, a rappelé le ministre. Avant de poursuivre qu’à côté de ces questions liées à la production agricole, la transformation locale de la fibre et des coproduits du coton se présente comme un autre défi à relever, afin de contribuer substantiellement au développement socio-économique de nos différents Etats.
“Du reste, l’environnement international nous interpelle à plus de professionnalisme pour une durabilité de nos systèmes de production. C’est sur cette forte note d’espoir, que je déclare ouverte la 16e réunion-bilan du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-Pica)”, a déclaré Youba Ba qui a intervenu au nom du ministre de l’Agriculture.
Le PDG de la CMDT, Nango Dembélé s’est aussi félicité de la tenue de ces assises au Maliqui se tient à une période critique pour nos différente filières cotonnières en termes de changements climatiques (déficit pluviométrique), de crises liées à l’invasion des jassides en 2022 (qui avaient fait chuter la production coton d’environ 50 % dans certains pays) et en termes d’insécurité récurrente, rendant difficile l’encadrement des producteurs dans certaines zones cotonnière de la sous-région.
Lors de cette cérémonie d’ouverture, le président du PR-Pica Luc Abadassia a expliqué les objectifs de leur organisation qui regroupe 8 pays le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Tchad et le Togo de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a aussi fait le bilan des activités menées depuis la création de leur association avant de remercier les autorités pour la tenue de cette activité au Mali.
Kassoum Théra
Mamadou Daba Kouyaté, président du comité d’organisation local, conseiller spécial du PDG de la CMDT :
“Depuis plus de 20 ans, la BDM est le premier partenaire financier de la CMDT “
Aux travaux de la 16ème réunion du Programme régional de la production intégrée du coton en Afrique, la PR-PICA, la BDM-Sa, partenaire de longue date de la CMDT était représentée par plusieurs de ses responsables avec à leur tête Oumar Conté, responsable exploitation de la banque. Cette présence de la BDM-SA, première banque du Mali en terme de capital était visible à travers son stand, une occasion idoine pour donner plus de visibilité aux actions de la banque. Ce partenariat et ce soutien de la BDM-SA à l’endroit du monde agricole ont été confirmés par le conseiller spécial du PDG de la CMDT, Mamadou Daba Kouyaté, non moins président du comité d’organisation local lors de sa visite dans le stand de la BDM-SA.
“La BDM-SA est le premier partenaire financier de la CMDT. Depuis plus de 20 ans, la BDM organise le financement de la commercialisation avec près de 200 milliards de FCFA par campagne. La BDM fait partie de nos partenaires exceptionnels”, a rappelé Kouyaté. Selon lui, «la banque va au-delà du financement de la campagne de commercialisation. Elle finance aussi les investissements de la CMDT, par exemple les constructions d’usines, les parcs autos. Le lancement des travaux de la dernière usine financée par la BDM-SA a eu lieu à Kita».
Aussi le conseiller spécial du PDG de la CMDT a précisé lors de son intervention que ce sont des chercheurs de 8 pays membres du PR-PICA qui ont fait des recherches planées qui se retrouvent à Bamako pour compiler les résultats obtenus. “C’est pourquoi, on parle de réunion bilan. C’est la recherche variétale, la fertilisation des sols, la lutte contre les ravageurs. Les chercheurs de tous ces pays ont fait des travaux et se retrouvent pour une compilation de ces résultats afin de les mettre à la disposition des compagnies cotonnières pour les appliquer”, a-t-il précisé.
Kassoum Théra