Après le Niger (Etat membre de l’AES) la semaine dernière, les autorités maliennes de Transition sont à pied pour l’effectivité de la rentrée scolaire prévue pour ce lundi.
Ces derniers jours, les ministres concernés par cette rentrée et le gouverneur du district de Bamako ont multiplié les visites sur le terrain pour s’enquérir de l’état de libération effective des salles de classes qui sont toujours occupées par les sinistrés créés par les inondations survenues pendant l’hivernage qui ont causé des dégâts matériels et des pertes en vies humaines.
C’est dans ce contexte que le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le général divisionnaire Abdoulaye Maïga a effectué le week-end dernier une visite de terrain au Groupe scolaire de Magnambougou-marché et de Badalabougou.
Au terme d’une longue discussion avec les sinistrés, ces derniers se sont engagés à libérer les salles de classes au plus tard ce dimanche 3 novembre afin de permettre à leurs enfants de reprendre les cours.
Selon les témoignages de quelques sinistrés, le ministre d’Etat les a assurés que des dispositions rigoureuses ont déjà été prises pour leur réinstallation sur d’autres sites retenus par les collectivités territoriales. Pour l’heure, ces sinistrés, qui vivent des conditions très déplorables n’ont aucune idée où se trouvent ces nouveaux sites retenus pour leur recasement.
Cependant, malgré les efforts déployés par les autorités de Transition et leurs partenaires techniques et financiers notamment l’Unicef, qui a débloqué 60 millions de nos francs pour la reprise des classes avec l’installation des salles de classes préfabriquées, il y a un doute sérieux qui plane sur l’effectivité de cette rentrée ce lundi.
Au cours de nos investigations, nous avons eu des discussions avec des enseignants du fondamental qui nous ont clairement indiqué qu’ils ne vont pas regagner les classes ce lundi 4 novembre 2024.
Ils affirment que les autorités éducatives ont bloqué leurs demandes pour le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure (EN Sup) et dans les universités. “Ils se bombardent généraux entre eux et bloquent nos demandes aux différents concours. Autant ils veulent aller de l’avant, autant nous aussi voulons aller de l’avant. Cette rentrée quand bien même qu’elle aura lieu ce lundi, ça sera sans les enseignants. Les élèves vont trouver des salles de classes totalement vides”, a protesté un interlocuteur.
Ousmane Mahamane
Source: Mali Tribune