Des groupes terroristes activant dans la région du Sahel saharien annoncent la création d’une nouvelle alliance dirigée par le Malien Iyad Ag Ghali et mise sous la bannière d’Aqmi (Al Qaida au Maghreb islamique).
Dans une vidéo, diffusée jeudi 2 mars par la chaîne Akhbar Al Aan, qui est basée à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, les chefs de trois groupes paraissent habillés de blanc et noir, les couleurs habituelles d’Al Qaida, pour laquelle ils prêtent allégeance.
Les groupes Ansar Eddine (avec la Katiba Macina que dirige Amadou Koufa), Imarat mantikat al sahra et Al Mourabitoune créent ainsi une organisation appelée « Jamaat nousrat al islam oua al mouslimine ». « Nous annonçons la fusion des trois groupes.
Nous serons unis sous les ordres d’un seul chef et en rangs serrés pour affronter l’ennemi croisé et occupant. Nous renouvelons notre allégeance à nos émirs et à nos chouyoukh : Abou Moussaab Abdelwadoud, Ayman Al Dhawahiri et le chef de l’Émirat islamique en Afghanistan », annonce en langue arabe Iyad Ag Ghali lisant un texte sur un ordinateur.
Ce Targui malien avait créé en 2012 le groupe djihadiste Ansar Eddine qui avait grandement contribué aux troubles au Nord-Mali avec l’objectif d’y imposer l’application de la Chari’a.
Moussaab Abdelwadoud est le surnom de l’Algérien Abdelmalek Droukdel, chef d’Aqmi, depuis 2015. En 2012, Droukdel avait chargé Iyad Ag Ghali de fédérer, à travers Ansar Eddine, les combattants d’Aqmi au Nord-Mali.
Dirigée par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al Mourabitoune est considérée comme la plus puissante phalange d’Aqmi dans le Sahel, étendant son champs d’action du Mali jusqu’au Sud libyen. Mokhtar Belmokhtar serait l’un des organisateurs de l’attaque contre le complexe gazier de Tiguentourine, dans le Sud-Est algérien, le 16 janvier 2013.
TSA