Dans son discours du lundi 27 février à l’Elysée, le président Français, Emmanuel Macron, après un bon moment de fuite en avant a fini par admettre que la situation actuelle du Mali résulte du comportement malsain de certains maliens. S’il a touché du doigt l’échec patent de la classe politique dans cette affaire, il serait aussi judicieux d’y ajouter la responsabilité du citoyens Lambda dans le sombrement de la mère patrie.
Quand nous faisons l’analyse du discours du président français Emmanuel Macron, le lundi dernier, la situation actuelle que vit le Mali résulte de l’ECHEC de la classe politique.
Certes un raisonnement partagé par bon nombre de Maliens qui affichent d’ailleurs leur soutien aux militaires au pouvoir, mais il faut aussi être en mesure de citer la responsabilité du citoyen Lambda.
Depuis très longtemps et même pendant cette crise, des Maliens continuent de vendre leur dignité et l’avenir de tout le Mali au profit leur gain quotidien.
De même que les politiciens qui troquent régulièrement la patrie contre leur personnalité, le citoyen Lambda aussi n’hésite pas à faire le bon choix chaque fois que son intérêt et celui de la nation sont en jeu.
On fait allusion ici aux multiples fonctionnaires des différentes missions des Nations unies et des organisations étrangères qui exercent au Mali.
Après le tôlé, bien que légitime, des employés maliens des ONG françaises suite à la suspension de leurs activités par les plus hautes autorités de la transition, une association dite des anciens travailleurs de Barkhane a également saisit le premier ministre le 14 février par rapport à sa situation de vie difficile depuis le départ de leur employeur (Barkhane).
Un état d’esprit inquiétant qui prouvent à suffisance que contrairement aux populations du nord et du centre qui prient régulièrement pour le retour de la paix et de la stabilité dans leur contrée, d’autres Maliens luttent parallèlement pour la pérennisation de cette situation à travers leurs emplois.
En tout cas, ceux qui ont conscience de l’objectif et la mission de la force Barkhane ne diront pas le contraire.
Comme les industries de fabrication d’armements, ces individus se nourrissent uniquement de la guerre et du sang humaine bien que logés souvent dans des bureaux climatisés loin des théâtres d’opération.
Les commerçants qui ravitaillent également ces individus sans foi ni loi en nourriture et en carburant ne font pas exception à la règle.
Il faut reconnaitre que tous les pays qui ont pu efficacement vaincre l’insécurité et le terrorisme ont su, un moment, soigneusement enlever toutes les racines y comprises celles se trouvant sous nos habitations.
On aurait bien compris un combat ou une doléance pour l’entreprenariat et les projets de développement pour les jeunes, un devoir pressant de la classe dirigeante, mais vouloir travailler au sein des entreprises de guerre n’est pas une pullule qui passe facilement à travers la gorge de celui qui a assisté à l’exécution d’un de ses proches. Son rêve le plus ardent sera uniquement de ne plus jamais voir de sa vie une arme à feu. Tachons raison garder.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS