Cet espace vital est délimité pour préserver la pérennité des espèces
La faune et son habitat sont indissociables. Le colonel major Alfousséini Semega est chef de la Division aménagement d’aires de conservation de la faune sauvage et de son habitat à la Direction nationale des Eaux et Forêts (DNEF). L’expert a rappelé cette règle d’or lors de notre entretien. On ne peut pas parler de l’espèce faunique sans la situer dans son contexte biologique qu’est la forêt, la savane ou tout abri qui pourrait assurer les conditions optimales de vie à l’animal.
La faune se définit comme l’ensemble des espèces animales sauvages vivant en liberté dans leur milieu naturel ou maintenues en captivité. La forêt à vocation faunique rassemble des massifs classés constituant des zones de concentration, de reproduction, de migration ou de refuge de relique de la grande faune. Les forêts classées ou réserves forestières sont constituées pour la conservation de la flore, de la faune, des eaux, du sol et du milieu naturel. L’habitat se définit comme un lieu ou type de site dans lequel une espèce ou une population animale existe à l’état naturel. Une aire protégée est un espace terrestre ou aquatique de conservation, géographiquement délimitée, ayant fait l’objet d’un texte juridique de classement à la suite d’une procédure de consultation des populations, notamment riveraines. Elle bénéficie de mesures spéciales de protection et de gestion de la faune et ou de préservation de la diversité biologique. La diversité biologique est la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris les écosystèmes terrestres, aquatiques et les complexes écologiques, dont ils font partie. Elle comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces, ainsi que celle des écosystèmes.
Le domaine faunique de l’Etat comprend les aires protégées, les zones tampon, les corridors de migration, les zones humides, les parcs zoologiques publics d’intérêt national, international classés ou désignés au nom de l’Etat. Le domaine faunique des collectivités territoriales comprend les réserves spéciales, les aires de refuges régionaux et locaux, les ranchs de faune, les zones d’intérêt cynégétique, les zones tampon, les corridors de migration, les parcs zoologiques publics d’intérêt régional, de cercle ou communal classés au nom de la collectivité territoriale et les zones cynégétiques villageoises créées par les communautés locales.
Le patrimoine faunique des particuliers comprend les fermes d’élevage de la faune, les parcs zoologiques, tout autre type d’aire de conservation ou de valorisation de la faune, implanté sur des terrains qu’ils détiennent en vertu d’un titre foncier transféré à leurs noms, à la suite d’une conversion d’un droit de concession en titre de propriété immatriculée, d’une cession ou de tout autre mode de transfert d’un titre foncier.
En vue de préserver les habitats des animaux sauvages et de promouvoir la mise en valeur de la faune, il peut être créé des aires de conservation. L’Etat et les collectivités territoriales créent, maintiennent, si besoin est, agrandissent les aires de conservation en vue d’assurer à long terme la préservation de la diversité biologique. Toutes ces différentes définitions et bien d’autres sont consignées dans le projet de loi régissant la gestion de la faune sauvage et de son habitat, en examen au niveau des différentes instances gouvernementales avant son adoption par l’Assemblée nationale et sa promulgation par le chef de l’Etat.
C’est au regard de l’importance économique, culturelle, scientifique et sociale des massifs forestiers que le colonisateur, et après l’Etat malien, ont pensé à classer certains domaines forestiers pour des objectifs divers. Lors du lancement de la campagne de reboisement de cette année organisé dans la forêt classée de Tienfala, le commun des citoyens a appris que cet espace a fait l’objet de classement depuis 1939. Mais la forêt de Tienfala n’est pas la première à bénéficier de cette attention. D’autres forêts ont été classées sur ce registre avant 1939. Nous les découvrirons dans nos prochains articles.
M. COULIBALY
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Ethiopie : Le pire évité avec El Niño
La principale saison des semis de l’année tire vers sa fin, le mois de septembre représentera donc une brève et ultime occasion pour les agriculteurs de semer leurs cultures et de produire de la nourriture pour des millions de personnes confrontées à la faim, à condition que le soutien nécessaire arrive à temps.
La révision semestrielle du Document sur les besoins humanitaires de l’Ethiopie (HRD), récemment publié et développé conjointement par le gouvernement d’Ethiopie, les agences onusiennes, les organisations non-gouvernementales et les autres partenaires en développement indique que 900 000 ménages supplémentaires ont besoin d’une aide agricole de toute urgence, portant leur nombre total à 2,9 millions en août. Par ailleurs, 45 millions de dollars sont nécessaires pour répondre aux besoins supplémentaires du secteur agricole, portant donc à 91,3 millions de dollars, le montant total nécessaire pour le secteur agricole en 2016.
Depuis le début de l’année, la situation de la sécurité alimentaire s’est légèrement améliorée dans son ensemble, avec une baisse du nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire d’urgence – de 10,2 à 9,7 millions.
La sécheresse engendrée par le phénomène climatique El Niño a provoqué des mauvaises récoltes dans de nombreuses régions du pays et des pertes au sein du bétail dont l’importance est vitale pour les moyens d’existence des agriculteurs et des agropasteurs. La sécheresse a été suivie d’inondations saisonnières, qui ont causé de sérieux dégâts sur les cultures et inondé les pâturages. La situation pourrait d’ailleurs s’aggraver avec l’arrivée du phénomène La Niña, à partir du mois d’octobre.
Source FAO
Source : L’ Essor