Ce jeudi 23 juillet 2020, 5 présidents ouest-africains doivent, en principe, résolument s’intercéder dans la résolution de cette crise sociopolitique qui secoue le président de la République du Mali, IBK. Si la majeure partie des gens estiment que la crise du pays ne tire sa source que des problèmes postélectoraux, tel n’est pas l’avis ou des jeunes du pays dogon.
Selon les jeunes du collectif des associations de jeunes du pays dogon, la crise actuelle que traverse le Mali tire sa source de la mauvaise gestion du problème sécuritaire. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont tenu à préciser à la mission de très haut niveau de la CEDEAO composée en majorité des chefs d’État. « Le CAJPD signale aux chefs d’État que la crise politique actuelle tire sa source de la mauvaise gestion de la crise sécuritaire qui endeuille le pays dogon depuis plus de 5 ans », bouquine-t-on dans cette déclaration. L’objectif de la visite de ces chefs d’Etat, c’est de trouver une entente entre le régime d’IBK et les membres du M5-RFP afin de sauver le pouvoir de ce dernier. Or, selon ces jeunes, il fallait aussi prendre une telle initiative pour l’enraiement de la situation abominable que subissent les communautés du centre du Mali.
Tout en se disant favorables à cette visite, les jeunes du collectif ont été aussi précis sur ce point : « Le collectif, tout en constatant la forte mobilisation de l’institution sous-régionale pour le règlement de cette crise, déplore le manque de compassion des chefs d’État ouest-africain pour les morts que regrette le pays dogon depuis 2017 ».
D’ailleurs, mentionne-t-on dans la déclaration, du 1er janvier 2020 à maintenant, il y a eu plus de 400 personnes tuées dans cette zone.
C’est sur la base de ces constats que les jeunes s’expriment en ces termes : « Toute solution émanant entre le régime et le M5-RFP ignorant le règlement définitif de cette profonde crise sécuritaire du pays dogon ne sera qu’un sursis pour le régime ». Et d’informer les chefs d’État que depuis 16 mois, toutes les solutions proposées par le gouvernement ont immédiatement conduit le pays « dans une impasse ayant compromis toutes les chances d’une paix durable ».
C’est partant de ces indignations que ce message consistant à ne jamais se restreindre à trouver une simple entente entre le régime et ses détracteurs politiques a été lancé. D’où cette précision de taille des jeunes : « Le collectif demande aux chefs d’État d’écouter les communautés du centre du Mali pour comprendre le lien existant entre ce qui se passe dans le centre et ces derniers évènements (manifestations) qui prévalent à Bamako. Ce afin de maximaliser leur chance de réussite ».
À défaut, confient les jeunes, ils (chefs d’État) seront induits en erreur et « l’histoire le retiendra ».
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays-Mali