Dans le cadre de la recherche de solutions à la crise sécuritaire, dans notre pays, l’hôtel Radisson Blu abrite un atelier de haut niveau sur la Stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité. La cérémonie d’ouverture de la rencontre de trois jours était présidée, hier mardi, par le ministre de la Défense et des anciens combattants, Tièna COULIBALY, en présence du chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh ANNADIF. On y notait également la présence du Commissaire à Réforme du secteur de la sécurité, l’inspecteur général Ibrahim DIALLO, et de plusieurs acteurs.
Cet atelier de haut niveau sur la stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité a comme objectif d’élaborer une vision commune et consensuelle entre les parties maliennes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale ; de jeter les bases d’un contrat renouvelé entre les institutions de sécurité, les autorités démocratiquement élues et les populations.
Le Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité, l’inspecteur général Ibrahim DIALLO, a souligné que notre pays était engagé, depuis quelques années, dans un processus de Réforme du secteur de la sécurité et dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Selon lui, les travaux de cet atelier revêtent une grande importance, car les thèmes qui seront traités consacrent une avancée notable dans la mise en œuvre du processus de réforme du secteur de la sécurité, et permettront de clarifier deux notions fondamentales qui figurent dans l’Accord pour la paix et la réconciliation.
L’inspecteur général Ibrahim DIALLO a informé que le premier thème qui sera développé porte sur l’avant-projet de stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité ; le deuxième thème sera axé sur l’article 27 de l’Accord qui indique qu’il ‘’sera procédé à la création d’une Police placée sous l’autorité des collectivités territoriales’’, appelée ‘’Police territoriale’’ et le troisième thème clarifiera la notion de ‘’Forces armées et de sécurité reconstituées’’.
Le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh ANNADIF, a affirmé que la Réforme du secteur de la sécurité, avec ses deux phases initiales, à savoir le processus Démobilisation, Désarmement, Réinstallation et surtout l’intégration, a pour ambition de mettre le Mali sur le chemin d’une paix pérenne et doter le pays d’institutions restructurées, réarmées matériellement et moralement et aussi reconstituées pour redéployer les forces de défense et de sécurité en mesure de préserver l’intégrité territoriale et d’appuyer la restauration de l’autorité de l’État. L’objectif recherché étant d’assurer la sécurité des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire.
Il a indiqué que des efforts doivent être déployés pour harmoniser toutes les réformes et stratégies sectorielles dans une réforme globale et en profondeur du secteur de la sécurité prenant en compte les menaces du moment, les enjeux pour les populations et les institutions, mais aussi les capacités budgétaires de l’État malien.
Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Tièna COULIBALY, représentant le Premier ministre, a souligné que cet atelier de haut niveau entre dans le cadre de la feuille de route pour la mise en œuvre du chronogramme d’actions prioritaires, adopté par la 23e session du Comité de suivi de l’Accord (CSA). Pour lui, il s’agit d’une étape importante dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la réconciliation. Un atelier important pour notre processus de Réforme du secteur de la sécurité, dont le cadre institutionnel est constitué du Conseil national et son organe opérationnel, le Commissariat.
« Les Observations et suggestions qui résulteront de vos travaux permettront au Commissariat de finaliser le projet de stratégie nationale en vue de la faire adopter par le Conseil national, permettant ainsi d’élaborer un Plan opérationnel de mise en œuvre », a affirmé le ministre de la Défense et des anciens combattants.
Selon le ministre Tièna COULIBALY, les discussions sur les notions ‘’Armée nouvelle reconstituée’’ et ‘’Police territoriale’’ permettront de trouver un consensus autour de ces notions avec en point de mire la quiétude des populations.
PAR MODIBO KONE
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