Pendant plus d’une heure d’horloge, des membres du gouvernement et ceux du Comité du régime de sanctions des Nations Unies ont tenu une séance de travail, hier mardi, dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, à Koulouba. Cette rencontre, qui s’est tenue à huis clos, avait pour objet de faire le point relatif aux informations de la mesure.
Pour la circonstance, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tièman Hubert COULIBALY, accompagné de six de ses homologues, a reçu le président du Comité du régime de sanctions des Nations Unies, Olof SKOOG qui conduisait d’une forte délégation.
A leur sortir de la salle, le ministre Tièman Hubert COULIBALY a accordé une interview à la presse au cours de laquelle il n’a pas voulu se prononcer sur certains aspects de la mission. Superficiellement, a déclaré le chef de la diplomatie malienne, l’objectif de la séance de travail visait à faire le point de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la nouvelle feuille de route liée au chronogramme prioritaire.
Le ministre dit avoir rappelé au président du Comité du régime de sanctions des Nations Unies la genèse de cette mesure adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, à travers la résolution 2374 du 5 septembre 2017 sur proposition du gouvernement malien. Indépendamment de cette mission, les experts du Comité de sanctions séjournent dans notre pays.
Leurs missions, apprend-on, est d’identifier les acteurs qui entravent la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali pour les soumettre à un régime de sanction dont les natures seront déterminées par le Conseil de sécurité des Nations Unies. En tout cas, indiquent certaines sources, ces sanctions peuvent être financières ou des interdictions de voyage.
«Optimiser la démarche mais aussi créer les conditions favorables afin que l’ensemble des acteurs s’inscrivent dans les actions en cours. L’objectif n’est pas de faire peur à tel ou tel acteur ou de le mettre sous pression », a rassuré le chef de la diplomatie malienne.
En cours d’exécution depuis plusieurs semaines, la mise en place du régime de sanctions stimulera les acteurs dans le sens de la mise œuvre rapide et sincère de l’accord pour la paix, a estimé le ministre Tiéman Hubert COULIBALY.
L’accord n’est pas bloqué contrairement à certains acteurs politiques, a-t-il estimé. Toutefois, a-t-il fait savoir, il y a nécessité de rappeler à chaque partie le respect de ses engagements pris lors de la signature de l’accord pour la paix.
Avant d’indiquer que le respect des engagements est nécessaire à la bonne organisation des élections, au relèvement économique de notre pays.
«Dans cette difficulté, personne ne peut être impatient que les Maliens eux-mêmes au 1er chef le gouvernement, afin que nous puissions retrouver un pays en équilibre et faire face à nos obligations au développement», a affirmé le ministre Tièman Hubert COULIBALY.
S’agissant de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation dont il est question, il a rappelé les progrès enregistrés.
En effet, le ministre s’est réjoui du début de l’enregistrement des combattants dans le cadre du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion.
« Sur l’ensemble des actions, nous sommes satisfait de l’ambiance actuelle. Le pays pouvait faire plus. La récente visite du Premier ministre dans les régions du nord et dans le centre du pays est un élément positif. Aussi, des entretiens intéressants ont eu lieu entre le Premier ministre et des acteurs qui sont favorables au processus de paix en cours. C’est en mettant en œuvre de façon sincère que nous allons nous retourner vers le développement du pays et de lutter contre le terrorisme », a martelé le ministre Tièman Hubert COULIBALY.
Notons que la délégation des Nations Unies n’a pas souhaité faire de commentaires sur cette séance de travail à la presse.
Par Sikou BAH