Et, selon ces témoignages, «après la récolte, chaque paysan est tenu de prélever 1/10 de la récolte. Les sacs sont déposés en brousse pour être nuitamment enlevés par les djihadistes. Selon la même source, c’est le prix à payer pour continuer à cultiver son champ. Sois tu paies ou ton champ est retiré et réattribué à une autre personne. Au pire des cas, les récalcitrants sont kidnappés et torturés pendant quelques jours avant d’être libérés sous gage de s’acquitter de ce que les djihadistes appellent la contribution au djihâd. Pour les éleveurs, selon les explications de notre interlocuteur, « sur chaque tranche de 50 têtes de bœuf, une tête revient aux djihadistes. Pour les moutons et chèvres, l’effort au djihâd correspond à 1/20.
Le hic est que le point de récupération de ce butin de guerre est connu de tous et personne n’ose lever le petit doigt.
Amidou Keita
Source: Le Témoin