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Présidentielle 2018: pourquoi Ras-Bath ne sera pas candidat

Pour l’élection présidentielle de 2018, on le voyait venir parmi tant d’autres, ce n’est peut pas le cas, ou presque. Le chroniqueur, Mohamed Youssouf BATHILY, dit « Ras-Bath », porte-parole du Collectif pour la défense de la république, ne sera pas candidat au scrutin présidentiel de juillet 2018. En tout cas, si on s’en tient aux conclusions des journées de concertations du collectif tenues, le week-end dernier, au Carrefour des jeunes de Bamako. À l’issue desquelles, le CDR décide de ne pas présenter de candidature à l’élection présidentielle de 2018.

Les conclusions des travaux de ces deux jours de concertations étaient au cœur des échanges, avant-hier lundi, entre les responsables du collectif et les hommes de médias, à la Maison de la presse du Mali.
Cette conférence de presse était animée par le porte-parole du CDR, Ras Bath, qui avait à ses côtés le président du comité scientifique, Niama BERETE, des délégués venus de l’extérieur du pays, notamment, les USA, de la France de l’Espagne, etc.
Au cours de cette conférence de presse, Ras Bath a insisté sur la nécessité pour notre pays de tenir des élections présidentielles dans le délai constitutionnel. Selon lui, en cas de non tenue de ce scrutin, notre pays va courir un grand risque de se voir obliger d’aller à une transition politique dont les contours son mal définis. Dans ces conditions, on risque d’ouvrir la porte à des dérives pouvant conduire le pays dans l’impasse.
De son avis, même si la transition est légale, la loi lui impose des limites qui font qu’il ne peut pas s’attaquer aux vraies questions de développement du pays. Du coup, il devient un handicap à la bonne marche du pays et de ses instructions.
C’est pourquoi Ras Bath pense aujourd’hui qu’il est de l’intérêt général de tous que ces élections se tiennent à dans le délai légal. De ce fait, il a invité le gouvernement à tout mettre en œuvre pour améliorer les conditions sécuritaires pour qu’elles puissent être favorables à la tenue d’une élection libre et transparente.
À propos de la capacité du gouvernement d’organiser ces élections dans les conditions sécuritaires actuelles, Ras Bath a affirmé qu’on pas de raison de douter à partir du moment où c’est le président de la république lui-même qui s’est engagé à le faire. Aussi, il base sa confiance sur les propos du Premier ministre qui a annoncé la date du 29 juillet au cours de sa visite à Mopti.
D’ailleurs, pour la survie des institutions, Ras Bath trouve qu’il n’est pas obligatoire que ce scrutin se tienne sur l’ensemble du territoire. L’essentielle pour lui est qu’une majorité écrasante de la population nationale puisse aller aux urnes le jour du scrutin.
Au passage, il a invité le gouvernement à veiller à ce que les électeurs puissent disposer des documents les permettant d’aller voter que ça soit la carte NINA, ou une nouvelle carte d’électeur.
En ce qui concerne les conclusions de journées de concertations populaire, le conférencier a souligné que son mouvement a décidé de s’inscrire dans l’alternance indiquant que le président actuel, IBK, a montré ses limites.
Dans son exposé liminaire, il ressort qu’à l’issue des travaux, l’Assemblée plénière a fait des recommandations générales, des motions et donné mandat au comité scientifique pour l’élaboration du Manifeste pour un Mali Nouveau.
Le CDR invite le Gouvernement de la République du Mali à diligenter le retour de l’Administration et à assurer le fonctionnement des services sociaux de base, notamment l’école, les services sanitaires, les services en charge de l’eau et de l’électricité, dans toutes les régions du Mali et en particulier les localités affectées par la crise du Nord et du centre du Mali.
Également, le collectif exhorte le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour un retour rapide des populations réfugiées et déplacées ; invite la classe politique à s’inscrire dans la dynamique d’une véritable alternance systémique.
Par ailleurs, il exhorte les structures et organes des partis politiques à la vigilance pour que le processus électoral se déroule de manière transparente.

Par Abdoulaye OUATTARA

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