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Référendum du 9 juillet : un test grandeur nature pour IBK et l’opposition avant la présidentielle de 2018

Tous les regards sont maintenant tournés vers la révision constitutionnelle qui est en cours au Mali et le référendum du 9 juillet prochain.

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Initié par le président de la République, la révision de la constitution du 25 février 1992 a été votée par l’Assemblée nationale. L’une des motivations évoquées pour justifier cette révision constitutionnelle, est la mise en œuvre de l’Accord pour la paix dont certaines des dispositions contrastaient la constitution de 1992. Même si le ministre des Droits de l’homme et de la Réforme de l’État, Me Kassoum Tapo a avancé que la seule motivation de cette révision constitutionnelle, c’est  le confort de la démocratie Malienne, nombreux sont les Maliens, surtout les membres de l’opposition et de certaines organisations de la société civile, qui ne voient pas les choses sous cet angle. Ceux-ci s’opposent énergiquement au projet de constitution pour plusieurs raisons et entendent tout mettre en œuvre pour faire échec au référendum du 9 juillet qui sera l’ultime étape de cette révision constitutionnelle.

Le premier acte posé dans ce sens par les députés de l’opposition, a été le vote  contre le projet de constitution lors de la plénière de l’Assemblée nationale. Au motif que leurs propositions et préoccupations, disent-ils,  n’ont pas été prises en comptes.

Aussi, l’opposition estime que ce projet de constitution, tout comme l’Accord pour la paix, porte des germes de la partition du pays. Surtout si l’on considère l’article 118 de la constitution du 25 février 1992 : “aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire”. Sans trancher, chaque Malien sait dans quelle situation se trouve actuellement le pays.

Autres points de discorde au sujet de la nouvelle constitution en chantier : la création et le mode de désignation des futurs sénateurs.

Des observateurs craignent que le futur Senat ne serve à recaser les anciens rebelles, surtout  quand on sait que le président de cette institution et un nombre important de sénateurs seront nommés par le président de la République. Ce qui est aussi inquiétant, c’est le fait que désormais le président de la République prêtera serment devant la Cour constitutionnelle dont il nomme le président.

Le bras de fer est déjà engagé entre l’opposition et la majorité présidentielle au sujet de cette révision et le référendum du 9 juillet se présente comme un test grandeur nature pour les deux camps avant la présidentielle de 2018. Les résultats de ce  référendum devront servir de leçon pour chacune des parties (opposition et majorité présidentielle) par rapport à 2018.

Abou Berthé

 

La rédaction

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