Mali-Folkcenter Nyetaa a organisé, le samedi 23 novembre 2019, une conférence-débat sur le thème “les plantes alimentaires et médicinales dans les forêts du Mali : énorme richesse sous-exploitée (cas particulier de la forêt de Bougouni)”.
Cette conférence-débat s’inscrivait dans le cadre des journées destinées à la promotion de la connaissance des plantes de la pharmacopée africaine organisées par le Parc national de Bamako et ses partenaires dont Mali-Folkcenter. Elle a regroupé en plus d’une dizaine de tradithérapeutes et de transformatrices des communes riveraines du complexe forestier Bougouni-Yanfolila, plusieurs acteurs de la médecine traditionnelle de notre pays.
Au Mali, plus de la moitié des populations utilisent la médecine traditionnelle basée sur les plantes naturelles.
Selon Malado Diakité, thérapeute à Yanfolila, il n’y a pas de plante qui ne peut pas soigner deux ou trois maladies. “Malgré l’efficacité de nos plantes contre les maladies, nous ne faisons qu’utiliser des produits importés dont nous ignorons souvent la composition”, se désolera-t-elle.
Elle a sollicité l’aide de l’Etat pour promouvoir la pharmacopée au Mali et pour protéger les forêts dans notre pays qui, selon elle, regorgent d’énormes potentialités médicinales mais qui restent sous-exploitées.
Tiémoko Kanté, tradithérapeute à Garalo dans la région de Bougouni, a appelé les populations à faire confiance aux produits issus de nos plantes naturelles, car, dira-t-il, ils peuvent guérir beaucoup de maladies comme la médecine moderne.
“Souvent, nous envoyons des malades à l’extérieur pour des soins alors qu’ils peuvent être traités ici par nos plantes naturelles. Il faut que nous ayons confiance en nos produits thérapeutiques et que nous prenions soin de nos forêts face à l’avancée du désert sinon il sera trop tard”, a-t-il déclaré.
Marie Samaké, tradithérapeute à Bougoula, a dénoncé le recours systématique à la médecine moderne par les populations au détriment de nos plantes naturelles. “Les gens dépensent d’importantes sommes d’argent dans la médecine alors que nos plantes peuvent les soigner à moindre coût. Nous ne pourrons jamais finir de dire tous les bienfaits de nos plantes naturelles ici. Pour le bien-être des populations, il est primordial que nos forêts soient protégées”, a-t-elle ajouté.
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