Le Réseau des ambassadeurs du développement (Radev-Mali) a procédé, le samedi 7 mars 2015, au Centre international de conférence de Bamako, au lancement de son projet Réorientation des jeunes vers les secteurs porteurs (Rejesep). Cette cérémonie de lancement a été marquée par la tenue de deux panels sur les thèmes : «Secteurs de l’agro-business : quelles opportunités pour la jeunesse malienne ?» et «Oser, créer et résister».
La cérémonie de lancement a eu lieu en présence de la marraine du projet Rejesep, non moins présidente de l’Association des femmes ingénieures, Mme Gakou Salimata Fofana ; du président du Radev-Mali, Fousseyni Maïga ; du président de l’Assemblée permanente des chambres des métiers du Mali, Mamadou Minkoro Traoré.
Le projet Rejesep est une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la promotion des secteurs productifs comme l’agriculture, l’agro-business, l’élevage, la pêche, auprès des jeunes. Axé sur la promotion de l’entreprenariat et d’activités génératrices de revenus, il comprend quatre composantes. Il s’agit de la formation de 2000 jeunes en entreprenariat et leadership ; de l’installation de 1000 jeunes dans des activités génératrices de revenus ; de la formation de 1000 jeunes en techniques de recherches d’emploi et en coaching personnalisé jusqu’à l’obtention d’un emploi ou d’un stage ; et d’une campagne de plaidoyers pour l’introduction des modules d’entreprenariat dans les cursus universitaires et professionnels.
Selon le président du Radev-Mali, Fousseyni Maïga, la première composante du projet, notamment la formation gratuite de 2000 jeunes en entreprenariat et leadership, ciblera particulièrement les étudiants en fin de cycle et les jeunes diplômés sans emplois. Cette formation, dira-t-il, vise une meilleure appropriation des concepts de leadership et d’entreprenariat par les jeunes et l’acquisition de connaissances et de techniques pour valoriser leur potentiel. À cela, s’ajoutent la promotion du développement et la vulgarisation des nouveaux outils de création d’entreprises.
«Oser pour le Radev, c’est valoriser les potentialités que regorge chaque jeune malien. Mais surtout créer de l’espoir et la confiance auprès des jeunes, qui les motiveront ensuite à entreprendre et à créer de la valeur ajoutée au développement du pays. Il est bien d’oser et de créer, mais le défi pour la jeunesse malienne est de pouvoir résister. Résister face à la conjoncture socio-culturelle, face à la facilité et à la fatalité. Mais aussi et surtout contre l’ignorance et le désespoir. Voilà autant de principes et de vision que le Radev entend porter et partager avec d’autres jeunes à travers le projet Rejesep», a déclaré Fousseyni Maïga.
La marraine du projet, Gakou Salimata Fofana, a indiqué que les jeunes sont confrontés à de récurrents problèmes liés au temps, à la formation, à l’emploi et à la marginalisation dans les différents processus de prise de décisions et de l’inadéquation entre les offres de formation et le besoin de marchés de l’emploi. Selon elle, l’entreprenariat des jeunes rencontre beaucoup d’obstacles liés à la faible motivation des jeunes à créer leur propre entreprise ; à l’inexpérience et à la faible capacité des jeunes à conduire les entreprises ; à l’absence d’initiatives favorisant la formation des jeunes au leadership ; au manque cruel des politiques de promotion de l’entreprenariat et du leadership en milieux scolaire et universitaire et au problème d’accès au financement. «Ce sont ces défis que le Radev entend relever à travers ce projet», a-t-elle déclaré. Avant de rassurer du soutien et de l’accompagnement de son organisation au Réseau. La marraine a enfin lancé un appel aux autorités et aux associations crédibles afin d’accompagner et de soutenir le Radev-Mali.
Le président de l’Assemblée permanente de la Chambre des métiers, Mamadou Minkoro Traoré, a, pour sa part, rappelé les secteurs porteurs dans le domaine de l’artisanat.
Diango COULIBALY
Source : Le Reporter
