Accusé à tort ou à raison de vouloir prendre la tête du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), l’enfant de Tamani Chérif Ousmane Madani Haïdara a surpris tout le monde. Il n’a pas été candidat, refusa le poste et fut d’ailleurs un acteur incontournable à éviter le clash.
Avec 59 voix contre 27 pour son unique rival El Hadj Thierno Hady Oumar Thiam et 13 abstentions, Mahmoud Dicko rempile à la tête du haut conseil islamique du Mali. Pour cinq belles années de labeur de tous genres.
Depuis un certain temps, les rumeurs les plus folles avaient envahi la capitale d’une probable candidature de Chérif Ousmane Madani Haïdara. Combattu pour ses quatre vérités qu’il assène à n’importe qui, le chef de file de la doctrine ANÇARDINE s’est toujours réservé d’en discuter. Cependant, il a toujours laissé entendre que le seul poste à cause duquel lui Chérif se bat est ce que Dieu a dit. Sinon, dit-il, il n’a point besoin de poste ici bas.
Présent à ces assises, Chérif a, semble-t-il, compris qu’il y avait trop de manigances. Malgré tout, il a appelé ses adeptes à rester sereins et soudés pour l’islam. Dans l’intention d’imposer Mahmoud Dicko, les participants se révoltent et les assises sont bloquées. Pour débloquer, il a été indiqué que les protagonistes seront reçus par le Chef de l’Etat afin d’adoucir les cœurs et les esprits. Entretemps, par une stratégie savamment montée, il a été indiqué aux participants que les travaux seront arrêtés jusqu’à nouvel ordre. Ce qui pousse certains congressistes à regagner leur base respective. Avec la persistance du blocage, les familles fondatrices entreprennent des démarches afin que l’enfant de Tamani prenne les rênes du HCIM. Très respectueux envers cette famille, Chérif décline l’offre. Il a fallu par la suite son implication personnelle pour que les uns et les autres mettent de l’eau dans leur vin. A un moment où plusieurs lieutenants de Thiam avaient quitté la capitale. Stratégie pour stratégie, Mahmoud Dicko est élu pour 5 ans au service du pouvoir.
Pour notre part, après les injonctions malencontreuses des religieux dans le jeu politique et dont les effets négatifs continuent de hanter le peuple, IBK et son pouvoir se devaient de se tenir à distance de ce congrès. Malheureusement, n’ayant aucune véritable issue de secours pour nous sortir de l’auberge, ils se sont, une fois encore, embourbés dans la gestion de ce congrès.
Prions Le Tout Puissant afin qu’il épargne notre patrie du naufrage collectif.
Boubacar DABO
SOURCE: Zénith Balé