Le Mouvement populaire pour le salut de l’Azawad (MPSA), dirigé par Sidiki Boubacar Taleb, et le Front populaire de l’Azawad (FPA), représenté par son secrétaire général, Hassan Alméidi, font désormais partie intégrante du Groupe signataire de l’Entente du 25 janvier 2017.
Placée sous l’égide de Mohamed Ousmane Ag MOHAMED, président en exercice du Groupe signataire de l’Entente du 25 janvier 2017, la cérémonie d’adhésion de ces deux mouvements armés issus de la Plateforme a eu lieu, lundi dernier, en marge des travaux de la 20è session du Comité de suivi de l’Accord (CSA) à l’ex-CRES.
Selon le président de séance, Mohamed Ousmane Ag MOHAMED, cette cérémonie est très importante pour la mise en œuvre de l’Accord de paix. Pour preuve, a-t-il fait savoir, la présente cérémonie, qui marque l’agrandissement de la famille des Mouvements signataires de l’entente du 25 janvier, a été caractérisée par la signature du Protocole d’adhésion, signé par les représentants des mouvements issus de la Plateforme.
Aussi, a-t-il souligné, les deux mouvements qui viennent de rejoindre l’Entente ont participé à toutes les étapes du processus de paix, depuis Ouagadougou, à Bamako, en passant par Alger.
Il s’agit du Mouvement populaire pour le salut de l’Azawad (MPSA), dirigé par Sidiki Boubacar Taleb, et le Front populaire de l’Azawad (FPA), représenté par son secrétaire général, Hassan Alméidi.
Initialement, le Groupe signataire de l’Entente du 25 janvier 2017, issu de la fronde au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) était composée de la Coalition du Peuple pour l’Azawad (CPA), dirigée par Mohamed Ousmane Ag Mohamed (actuel président de séance) ; la Coordination des mouvements, Forces Patriotiques de Résistance (CMFPR2), représenté pour la circonstance par son vice-président, le Pr Younoussa TOURE ; le Congrès pour la justice dans l’Azawad(CJA), et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), dont Moussa Ag ACHARATOUMANE, est le secrétaire général, etc.
Selon le président de l’Entente, Mohamed Ousmane, non moins secrétaire général de la CPA, la question d’inclusivité dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Pour lui, il y’avait une violation flagrante de ce principe au début du processus. D’ailleurs, a-t-il déploré, c’était une tentative d’exclusion des mouvements signataires de l’Accord de l’Accord dans sa mise en œuvre.
Dans tous les cas, a-t-il rappelé, l’article 67 de l’Accord dit que tous les mouvements qui étaient créés au moment de la signature de l’Accord sont partie prenante dans sa mise en œuvre.
Même si son mouvement se renforce avec l’arrivée de nouveaux adhérents, le président de l’entente reste convaincu que le combat pour l’inclusivité de l’Accord n’est pas encore gagné.
«Nous sommes plus que jamais déterminés, débout et plus fort pour y faire face et cela, en responsabilisant nos populations, préservant leur dignité et intégrité des régions», a-t-il soutenu.
A son avis, le processus de régionalisation que notre pays est en passe de mettre en place prône l’implication de chaque acteur au niveau de sa région.
«On ne peut le faire que si nous sommes dans un processus dont nous sommes nous-mêmes acteurs», a-t-il assené.
Après avoir apposé sa signature en bas du document, le porte-parole des adhérents, Sidiki Boubacar Taleb, a indiqué que les deux nouveaux mouvements viennent de la Plateforme. Tout comme les premiers signataires de l’Entente, ces deux mouvements connaissent des difficultés qui ne sont pas prises en compte au niveau de leur organisation d’origine.
A travers cette adhésion, a-t-il noté, «Nous avons constaté que l’Accord de paix était pris en otage, et nous venons consolidé la position de nos frères de la CMA qui ont eu l’initiative de faire cette Entente du 25 janvier pour qu’ensemble, nous puissions conjuguer nos efforts et amener les autres parties, à l’application de cet Accord qui est aujourd’hui le seul espoir pour nous Maliens », s’est-il défendu.
Ces parties se disent victimes des injustices de ceux qui veulent prendre l’Accord en otage.
Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, l’insécurité est grandissante. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, ces mouvements ont décidé de se mettre ensemble pour faire face au péril commun et sauver le Mali, notre patrie, qui nous lie tous.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin