Ces fonds couvrent trois priorités : la refondation des institutions publiques, le renforcement des capacités des enseignants et le renforcement des capacités de l’administration et des collectivités territoriales.
La coopération bilatérale entre notre pays et la France est très dynamique. L’accompagnement financier de la France témoigne à suffisance de la vitalité de cette coopération. Une nouvelle preuve vient d’être administrée par la mise à la disposition de notre pays d’un fonds conséquent pour la relance des secteurs stratégiques de développement.
Les conventions de financement officialisant la mise à la disposition de ces financements, a été signée mardi au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Le document a été paraphé par le ministre des Maliens de l’extérieur, le Dr. Abdramane Sylla, assurant l’intérim de son homologue des Affaires étrangères et l’ambassadeur de France, Gilles Huberson. La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs autres membres du gouvernement et d’une forte délégation de la coopération française.
Lors de la Conférence de Bruxelles, notre pays avait présenté un Plan pour la relance durable (PRED) couvrant le biennum 2013 et 2014 et établissant douze priorités en matière d’urgence et de développement. Il s’agissait, entre autres de la mise en place d’institutions fortes et crédibles, de la restauration de la sécurité des personnes et des biens, de la mise en œuvre d’une politique active de réconciliation nationale, de la reconstruction de zones affectés par la crise, de la construction d’une économie émergente, de la mise en œuvre d’une politique active de développement.
Des pistes d’actions décisives en matière de gouvernance, de décentralisation, de gestion des finances publiques et de relance économique avaient également été dégagées. La Conférence de Bruxelles avait permis de recueillir près 3,3 milliards d’euros de promesses d’aide provenant de 56 bailleurs bilatéraux et multilatéraux.
Ainsi, après l’Union européenne et d’autres partenaires techniques et financiers, la France vient de mettre à la disposition de notre pays, un fonds de 2,6 milliards Fcfa à consacrer à trois priorités du gouvernement : la refondation des institutions publiques, le renforcement des capacités des enseignants et le renforcement des capacités de l’administration et des collectivités territoriales.
La première convention d’un montant de 1,3 milliard de Fcfa est destinée au financement du projet du Fonds de solidarité prioritaire intitulé « Refondation et consolidation des institutions publiques, de l’Etat de droit et de la Société civile ». Ce financement vise à la refondation des institutions publiques, afin de les rendre fortes et dynamiques.
La seconde convention dotée d’un montant de 623 millions de Fcfa est intitulée « Solidarités francophones ». Elle vise le renforcement des capacités et des compétences des enseignants. Il s’agit d’une composante de la politique éducative nationale, plus spécifiquement la formation de futurs professeurs de français et de leur corps d’inspection dont le rôle clé en matière de diffusion d’un français de qualité sera conforté au sein de la chaine administrative et pédagogique.
La troisième convention est relative au financement du « co-développement », dans son volet « mobilité et migration pour le développement », singulièrement le renforcement des capacités de l’administration et des collectivités territoriale maliennes. D’un montant de 520 millions de Fcfa, ce projet vise le renforcement des capacités de l’administration par l’élaboration de politiques publiques en matière de migration et de développement. Ainsi, les collectivités locales maliennes seront formées dans la formulation et la mise en place de « plan de développement local intégrant la migration ».
Gilles Huberson a rappelé les efforts considérables déployés par son pays pour la stabilisation et la relance socio économique de notre pays. Et cela malgré les difficultés économiques que la France traverse actuellement. Il a rappelé les différentes actions engagées par la France pour aider notre pays à relancer son développement.
Le ministre des Maliens de l’extérieur a rendu un hommage spécial à la France pour son assistance militaire et financière et surtout pour son accompagnement constant dans la mobilisation des partenaires en faveur de notre pays. « Après la signature de la convention relative au Fonds social pour le développement et celle relative à la troisième génération du Programme d’investissement sectoriel dans le domaine de l’éducation (PISE II), nous voici réunis encore pour procéder à la signature de trois conventions de financement.
Il s’agit là d’un signal fort et de la manifestation de la solidité des liens entre le Mali et la France. C’est aussi la manifestation tangible de la volonté et de l’engagement résolu de la France à accompagner et à soutenir le Mali dans ses effort pour la reconstruction de notre pays et mieux être de ses populations », s’est félicité Abdramane Sylla.
Source: l’Essor