Le vendredi 19 Août dernier, Kémi Séba avait brûlé un billet de 5 000 Fcfa lors d’un rassemblement à Dakar. Ce vendredi 25 Août aux environs de 7h du matin, les agents de la Division des investigations criminelles (DIC) sont venus interpeller le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kémi Séba à son domicile de Dakar. Il a été placé en garde à vue comme l’a confirmé Jeune Afrique.
Quelques heures après son arrestation Kémi Seba a adressé ce message relayé par kewoulo.info
Je le savais, et je suis prêt à en payer le prix du PLUS PROFOND DE MON ÂME. Bien que chroniqueur géopolitique TV sur Vox Africa, je suis LOIN d’être riche, et en brûlant ce billet, je savais aussi que je privais mes proches ainsi que moi même de ce que j’aurais pu acheter avec ce dernier. Je tiens à préciser que j’ai agi SEUL, et que le frère qui m’a passé le briquet n’était pas au courant de mon projet de brûler le billet et donc ne pourra être accusé de complicité. Personne sauf moi, ne savait que j’allais commettre cet acte. Le FRANC CFA est un scandale économico-politique d’ordre COLONIAL qui tue notre peuple.
Au nom de nos ancêtres, je ne peux pas me taire quand je vois les nôtres se faire dépouiller (aussi bien par l’oligarchie française que par nos élites africaines qui trahissent leur mission).
Si pour placer ce combat contre le FRANC CFA au centre des débats (comme nous avons su le faire de manière historique cette année), je dois être privé de ma famille que j’aime éperdument, de mes frères et sœurs d’Urgences Panafricanistes, ou encore des nombreux frères et sœurs qui nous aiment, je le ferai sans hésiter. Car la souveraineté est le combat de notre génération. Et elle mérite que l’on puisse se sacrifier pour elle.
Je précise que la BCEAO, plutôt que de vouloir me crucifier, aurait dû être la 1ère à écouter les aspirations du peuple et à chercher à bannir le Franc Cfa. Au lieu de cela, elle cherche à faire incarcérer quelqu’un qui combat cette monnaie de gorille. »
Source: afrikmag