Pour la première fois depuis mai 2014, date à laquelle Kidal est tombée aux mains de la rébellion touarègue, une délégation officielle malienne séjourne dans cette localité. L’objectif de cette mission arrivée mardi 6 octobre de Bamako est d’évaluer les besoins des populations en matière de services sociaux de base.
Ce n’est pas encore le retour de l’Etat malien à Kidal, mais c’est incontestablement un nouveau signe de décrispation. La mission d’évaluation en matière de besoins de services sociaux de base qui a quitté Bamako a été chaleureusement accueillie mardi 6 octobre à Kidal par des délégués de la rébellion de la Coordination des mouvements de l’Azawad.
Accueilli, mais également logé par les mêmes rebelles. L’ambiance est plutôt détendue et le travail a commencé. Depuis 2012 les écoles de la ville n’ont pas véritablement ouvert leurs portes, laissant de nombreux enfants non scolarisés. L’Objectif de l’Etat est d’aider à l’ouverture des classes avant la fin du mois d’octobre.
Autre évaluation en cours sur le terrain, les besoins en matière de santé. Seulement quelques centres médicaux sont ouverts. Une grave carence dans un contexte de mortalité infantile élevée et alors qu’il faut pouvoir faire face à d’éventuelles épidémies.
L’Etat malien entend également intervenir en matière d’énergie. Depuis plus d’un mois, Kidal la rebelle est plongée dans le noir. Le groupe électrogène qui alimente la ville est en panne. Il est question d’installer deux autres groupes d’environ 750 kW.
Source : RFI