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Les villes africaines face au défi du changement climatique

La saison des pluies est censée avoir débuté à Johannesburg comme dans le reste de l’Afrique du Sud. Or, cela fait des mois qu’il ne pleut pas. Cela commence à se ressentir dans l’approvisionnement en eau.

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Cette sécheresse est une des manifestations du dérèglement climatique. Les institutions internationales et les gouvernements en débattent en ce moment à Paris dans le cadre de la conférence COP21. Mais que peuvent faire les villes ?

C’est une des interrogations soulevées durant le sommet Africités qui vient de se tenir à Johannesburg.

Penser globalement, agir localement

Pendant 5 jours, des milliers de personnes étaient réunies dans la capitale économique sud-africaine, en provenance de tout le continent africain : des élus locaux venus débattre et partager leur expérience. Avec une conviction réaffirmée : si les problèmes peuvent être pensés globalement, les solutions, elles, doivent être trouvées localement.

Abidjan, Lagos, Douala, Kampala… Jusqu‘à présent, une trentaine de villes africaines ont déjà pris des initiatives pour le climat dans le cadre du Pacte des maires.

Objectif : réduire les émissions de CO2. 

Cela passe, par exemple, par la plantation d’arbres en ville ou encore par le développement de transports en commun moins polluants.

La ville de Johannesburg a pris plusieurs engagements dans ce sens.

Interrogé par euronews, Parks Tau, le maire de la ville a détaillé ces engagements.

“_Nous sommes en train de mettre en place un programme de production d‘électricité à partir de déchets. Nous avons également un programme de production électrique à partir du traitement des eaux usées.

Enfin, nous développons un programme pour renouveler notre parc d’autobus. Actuellement, une partie des véhicules sont des bus hybrides utilisant du diesel et du biogaz. L’idée, c’est que progressivement, on fasse rouler l’ensemble de la flotte au biogaz._”

La paille de riz pour remplacer le charbon

Il n’y a pas que les grandes métropoles qui repensent leur stratégie de développement. Les plus petites villes, aussi, tentent de “passer au vert”.

Ainsi, Ross-Béthio, une commune de 12 000 habitants, située dans le nord du Sénégal. Dans cette région, on cultive le riz.

Le maire de la ville, Amadou Bécaye Diop, cherche aujourd’hui à mieux exploiter cette ressource.

Nous sommes en train de mettre en place un programme pour éviter d’utiliser le charbon de bois et même le gaz, et d’utiliser la paille de riz, a-t-il expliqué.

Cela nous permet une forte économie puisque l’utilisation de la paille de riz nous permet de faire plus de temps de cuisson qu’avec le charbon de bois. Cela nous évite la coupe du bois, ça nous évite la déforestation. Cela nous permet d’atteindre notre objectif de faire de la commune de Ross-Béthio, une commune verte.“

Des panneaux solaires pour remédier aux délestages

De nombreuses villes africaines sont confrontées à des problèmes de délestage, des coupures momentanées de l’approvisionnement électrique. Mais des solutions sont mises en avant, notamment les panneaux solaires.

Leur usage se démocratise, comme le confirme Vincent Kitio, Chef du service énergie urbaine, à l’agence ONU-Habitat.

“J‘étais très surpris d’aller dans un village dans une ville secondaire du Burkina-Faso et trouver des boutiques qui vendent des panneaux solaires. Il s’agit de panneaux solaires qui viennent de la Chine, et qui sont vendus dans des boutiques. Cela veut dire que de plus en plus, nous nous trouvons dans une période de transition énergétique parce que le coût est abordable, il y a de la demande et donc les gens ont recours à ces technologies.“

Réinventer les villes dans une perspective de développement durable, c’est un des intérêts de ce sommet “Africités” qui se déroule tous les trois ans, à l’initiative de l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique.

A l’issue de cette 7ème édition, à Johannesburg, les participants se sont donnés rendez-vous en 2018 à Brazzaville.

 

Olivier PEGUY et François LAMY

Source: EURONEWS

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