La réunion de vendredi dernier annoncée dans nos colonnes a eu lieu. Elle a décidé de l’appel à candidature pour 2018. Un candidat qui croisera les fers avec le président Keïta. Un remake de 2013 ?
Ceux qui ne connaissent pas la ruche comprendront difficilement la ténacité du diable qui s’est emparé du corps, de l’esprit de l’abeille solitaire. Et ceux- là, qui pensent qu’il n’a jamais pu être exorcisé ont raison. L’esprit de ce diable a été insufflé dans l’esprit de l’abeille le jour où, le président Konaré s’est décidé de ne pas se faire remplacer à Koulouba par une abeille. Après moi le déluge sommes-nous tentés de dire et à raison. Dès sa réélection en 97 puisque nous étions là, Konaré a choisi pour l’abeille le plus tenace des esprits diaboliques à savoir la division, la meilleure des armes de contrôle et de destruction. Sachant que rien ne pouvait empêcher l’ascension du président de son propre parti, IBK aux termes de ses deux mandats à lui, il décida de s’en débarrasser en lui opposant la fraction réfractaire à son ascension, cette fraction qu’il crût être la seule et unique héritière. Les moins pénétrés de la vie de la ruche avaient vite expliqué l’animosité soudaine de Konaré à l’endroit du président de son parti, PM et chef de son gouvernement, par la volonté de ce dernier de se faire élire à la tête de l’ONU via le soutien total des pays membres de l’International socialiste et pour d’autres, tous presque de la même catégorie, entrevoyaient sa propension à promouvoir l’ascension de l’ancien chef putschiste de la ‘’Révolution du 26 mars 91’’. Rien en réalité de tout cela. Le président Konaré tout simplement, ne voulait plus d’une abeille après lui. Et pour y arriver après l’éviction d’IBK de la Primature et de la présidence du CE Adema, il fera croire aux opposants à I ‘ascension d’BK, qu’ils avaient besoin d’une candidature non pas consensuelle mais au terme d’un scrutin à deux tours. Les Primaires et la convention. Les cobayes choisis s’appelaient feu Mandé Sidibé, Iba N’Diaye, Soumeylou Boubèye Maïga et Soumaïla Cissé et de menus fretins. La suite est connue. Pendant que Soumaïla triomphait sur Soumeylou, le président Konaré manœuvrait en direction d’ATT, l’ex chef des conjurés de la nuit du 25 au 26 mars 91. Les ex partisans de Soumeylou, d’Iba N’Diaye et de Mandé Sidibé, notamment Marimantia Diarra et autres, choisiront d’une manière ou d’autres de se rallier au candidat doigté par Alpha en leur faisant croire que ce dernier n’était pas un ennemi du parti Adema, que mieux il en faisait même partie. Pour épater les novices, le même Marimantia trouvera dans les archives des cartes de membres du parti appartenant à ATT. Le général cotisait donc, il est membre. Fidèle parmi les fidèles de Mandé, Iba changera vite de direction non pas pour retrouver le candidat élu démocratiquement par le peuple Adema, mais pour soutenir le candidat d’Alpha, Amadou Toumani Touré. Il finira au poste de mandataire national aux élections de 2002, puis après le triomphe, directeur de l’ANPE, puis ministre de la République en même temps que Marimantia et Tiémoko si nous ne nous trompions. Accusant mal le coup et à raison, Soumaïla fit ses valises en se reprenant en charge, ne laissant plus au CE de son parti qui organisa les deux scrutins internes, le soin de contrôler sa campagne. ‘ Soumi Champion naquit ainsi. Alpha venait de réussir son coup. L’Adema perdra définitivement et complètement confiance en l’Adema. Les Soumeylou, Iba attendus chez Soumaïla se retrouveront à la Base B aux côtés d’ATT. Des abeilles pures et dures et des fidèles au clan CMDT pour la plupart, rallieront Soumaïla. Ce n’est pas pour rien qu’après l’élection d’ATT, Sy Salama Sow profita des premières assises du parti, au tout début du mandat d’ATT pour claquer les portes laissant à Marimantia le contrôle du parti. Ce jour là, votre serviteur, Sory de Motti était là au palais des Congrès accompagnant madame Sy à sa voiture quelques minutes après avoir quitté la salle.
Le diable s’est définitivement installé dans la vie de l’abeille
Ce ne sera plus la vie et le bonheur du peuple des abeilles, mais, le chacun pour soi. Une sordide guerre d’intérêts purement matériels. La graine ainsi semée par le président Konaré parti avec l’élection de son dauphin choisi, germera au gré des intérêts des barons et baronnets. Non partant en 2007, l’Adema renouera avec son diable, sevré d’un leader de groupe de la carrure d’IBK. L’appel à candidature de cette année, débouchera sur la candidature de Dramane Dembélé et comme s’il n’était pas l’oint de son parti, il bénéficiera d’un soutien très controversé, car les perdants iront ailleurs et des scènes dramatiques boucleront la boucle. Et cette année que va t –il se passer au terme de l’appel à candidature lancé hier lundi ? Bien malin celui qui saura prédire, mais disons le net, ce ne sera qu’un autre douloureux remake. 2002, 2013
A suivre
Sory de Motti
Par La Nouvelle Patrie