Le Parlement burkinabè, au terme d’une session extraordinaire sur la situation sécuritaire du pays, a présenté lundi dix propositions, dont un recrutement “massif” dans l’armée pour lutter contre les actes terroristes qui ont déjà fait plus de cent morts depuis 2015 dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le Parlement burkinabè propose en outre des mesures incitatives pour les forces armées sur le front ou dans les casernes et un renforcement des services de renseignement. A cela s’ajoute l’application accélérée de lois, notamment de celle sur le statut de pupille de la nation, et le respect de la programmation budgétaire annuelle.
Les députés proposent aussi le renforcement du dispositif sécuritaire des postes frontaliers, une formation militaire pour les jeunes et un plan d’urgence à l’image de celui du Sahel pour les zones concernées.
L’Opérationnalisation de l’Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) et la construction de clôtures autour des commissariats et des gendarmeries font aussi partie des mesures annoncées par les députés.
Le Burkina Faso, autrefois en paix, au cœur de l’Afrique de l’Ouest, se trouve en difficulté car au centre d’une bataille entre les extrémistes et les efforts régionaux de lutte antiterroriste pour lesquels il n’est pas bien préparé. Les plus grands voisins, le Mali et le Niger, luttent depuis des années contre des groupes extrémistes qui ont prêté allégeance à Al-Qaïda et à l’organisation de l’État islamique.
Source: intellivoire