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Le MPR se prononce sur l’Accord d’Alger : «Il permet de récupérer ce que nous avons bradé»

L’accord paraphé par le Gouvernement du Mali et une partie des groupes armés suscite un large débat dans l’opinion nationale et internationale et fait l’objet de différentes interprétations. C’est pourquoi il a été soumis à l’analyse des cadres et des militants du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), samedi dernier au CICB, à l’initiative du Bureau exécutif central. Objectif: leur permettre de mieux se familiariser avec l’accord et de comprendre son contenu, afin d’être en mesure de le défendre auprès des populations maliennes.

C’était sous la direction du Président du MPR, Dr Choguel Kokala Maïga, ministre en charge de la Communication et Porte parole du Gouvernement, qui était en compagnie de son Vice-président, Drissa Traoré. Au cours de cette journée, l’accord de paix durable a été analysé et commenté par deux experts du parti du tigre, le Pr Issika Singaré et le Pr Oumar Kanouté.

Selon le Président du MPR, partout où ses militants se trouvent, dans les causeries, dans les transports, ils doivent être en mesure de comprendre l’accord, de le commenter et de le faire comprendre aux populations. Car, a-t-il expliqué, il préserve tout ce qu’il y a d’essentiel pour notre pays.

«Rien de fondamental n’est mis en cause dans cet accord. Même le terme Azawad, qui irrite, était déjà dans tous les autres accords que le Mali a signés. Azawad était dans le Pacte national et l’Accord de Ouagadougou, entre autres», a-t-il a déclaré. Selon Choguel, le Mali était en négociation. «Quand on va en négociation, il faut accepter de faire des concessions. Nous ne pouvons pas tout gagner dans une négociation. Quand vous gagnez, cela peut créer des frustrations pour l’autre partie. Nous avons obtenu un compromis. Je pense que nous devons accepter cela», a-t-il précisé.

Le ministre de la communication a clos ses propos par une interpellation collective: «ce qui nous est arrivé est la faute de nous tous. C’est la façon dont notre armée a été gérée. Nous devons nous demander pourquoi. Ce n’est ni à l’Algérie, ni à la Mauritanie, ni au Niger de le faire à notre place».

A la suite du Président du MPR, le Pr Issiaka Singaré, dans un français très accessible, a décortiqué devant les cadres et les militants du MPR les 7 titres et les 65 articles qui composent l’accord paraphé. Selon lui, ce document est une avancée réelle par rapport aux accords précédents. «Il permet de récupérer ce que nous avons bradé lors que le Mali était en position de faiblesse», a-t-il martelé.

Avant d’affirmer que le mot Azawad, tel que mentionné dans l’accord, ne doit pas faire peur. Car, a-t-il expliqué, il n’est pas reconnu comme entité politique mais comme réalité culturelle et mémorielle. Selon lui, ce qui est valable pour la zone de développement intégrée l’est aussi pour les autres régions du Mali, ce qui résout automatiquement l’équation de discrimination et de déséquilibre soulevée par certains.

Autre motif du soutien du MPR à cet accord, le fait qu’il ne confère pas de statut particulier à une région déterminée. A en croire le conférencier, ce n’était pas le cas pour le Pacte national, qui avait été salué par une grande partie des populations maliennes. Autre motif de satisfaction du MPR, le fait qu’il préserve les fondamentaux du Mali, l’unité nationale, l’intégrité du territoire et la préservation du caractère laïc de notre Etat.

Même tonalité chez le deuxième conférencier, qui a estimé que ce document est le résultat de concessions réciproques et a souligné que le problème du Mali était résolu dès le premier article de l’accord, qui consacre la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire.

Youssouf  Diallo

 

Source: 22 Septembre

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