Les ministres des Affaires étrangères des différents pays de la force conjointe du G5 Sahel ont tenu une réunion sur l’opérationnalisation de cette force afin d’analyser les enjeux et les perspectives de la mission de lutte contre les terroristes. A la fin de la réunion, les ministres ont animé un point de presse afin de donner plus de détails sur les décisions prises lors de cette réunion. C’était le lundi 8 janvier 2018 à l’hôtel de l’Amitié.
La rencontre a enregistré la présence de plusieurs cadres nationaux et sous-régionaux notamment le ministre des affaires étrangères du Mali Tieman Huber Coulibaly, Alpha Barry ministre des Affaires étrangères du Burkina et Ibrahim Yacoubou ministre des Affaires étrangères du Niger, les partenaires bilatéraux et multilatéraux et plusieurs d’autres cadres militaires ont également répondu à l’appel de cette réunion de Bamako.
Le ministre malien des Affaires étrangères a fait part de sa grande satisfaction quant aux différentes décisions prises lors de cette réunion. Pour le ministre Tieman Hubert Coulibaly, la réunion a accouché d’importantes décisions, « nous avons pris des décisions importantes à l’issue de cette réunion notamment des thématiques pour chacune des questions. Aussi celle qui consiste à la création d’un fond budgétaire pour recevoir les ressources nécessaires pour l’opérationnalisation rapide de la force G5 Sahel » a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la gestion des fonds de la force, le ministre a fait savoir que, deux comités ont été mis en place afin de faire régner la transparence quant à la gestion des fonds qui seront alloués, « la gouvernance de ce fonds et son fonctionnement vont s’articuler autour de deux comités notamment un comité de soutien et un comité de contrôle que nous avons souhaités ouvrir aux partenaires bilatéraux et multilatéraux qui ont décidé d’accompagner l’opérationnalisation de cette force », a ajouté le ministre.
Le ministre a souligné toute l’importance de cette réunion de Bamako qui, selon lui, arrive dans un bon moment, « cette réunion est très importante parce qu’elle se tient avant un certain nombre de rendez-vous toute aussi importante, notamment le prochain sommet qui va se tenir à Niamey et puis après la réunion du 23 février à Bruxelles qui va réunir les donateurs autour des grands objectifs du G5 Sahel » a-t-il souligné.
Aussi, le ministre Tieman Hubert Coulibaly a expliqué la mission combien importante et difficile à laquelle les pays du G5 sont engagés. « Nous nous sommes engagés à une lutte extrêmement difficile, vous savez que l’enjeu est énorme et que le processus de l’opérationnalisation de la force G5 Sahel prend donc du temps ».Toutefois, les ministres sont restés unanimes que la force du G5 Sahel sera opérationnelle au plus tard le mois de Mars 2018.
Amadou Kodio
La Lettre du Mali